Synode régional 2023 : premier et dernier synode
Ce synode régional 2023 a été marqué par des premières et des dernières fois.
De nombreux conseillers de la mandature 2020-2024 vivaient là leur dernier synode. Merci à eux, délégués par leur communauté, pour leur engagement dans la durée, mais également dans le vécu de la synodalité.
Des petits nouveaux
Des délégués faisaient quant à eux leurs débuts dans ces méandres synodaux. En effet, il faut comprendre le fonctionnement du synode et pouvoir s’orienter dans les locaux du domaine Lou Capitelle qui nous accueille fidèlement – presque – tous les ans.
De nouveaux délégués peu impressionnés par la taille de notre synode (à peu près 200 personnes) et qui ont pris la parole durant les temps de groupe ou en plénière.
Une grande première également pour le nouveau président du Conseil régional, Robin Sautter, entouré des deux vice-présidents, Myriam Moyen et Petr Skubal, ainsi que du trésorier régional, Yves Verilhac, à la table du bureau du Conseil régional. À quelques mètres d’eux, la table de la modérature qui a battu la mesure durant ces trois jours et nous a permis de tenir les horaires tout en facilitant les discussions.
Méditation et réflexion
Nous avons été accompagnés durant ces quelques jours à l’aumônerie par Claude Caux-Berthoud, pasteure retraitée de l’EPUdF et ancienne prieure de la Fraternité des Veilleurs. Des temps de pause bienvenus dans ces journées chargées de réflexion, de votes...
En parlant de réflexion, nous avons pris le temps d’étudier le sujet synodal « Mission de l’Église et ministères » en plénière et en temps de groupes. De ce temps est sorti un texte, non un texte officiel, mais un avis à destination de l’échelon national afin de poursuivre la réflexion sur les (nouveaux) ministères au sein de notre Église. De nouveaux ministères qui existent d’ailleurs déjà au sein de notre région. Nous avons pu en découvrir quelques-uns lors d’une table ronde sur le sujet, comme, par exemple, la mission Jeepp qui accueille, en plus du pasteur-animateur, Dina Radafiarijaona, Manou, animatrice, non-pasteure. Il a fallu bricoler pour créer ce poste : ce genre d’expériences permet de mesurer les limites administratives ou juridiques.
Fatigués, mais heureux
Trois jours de rencontres, de débats, de partage, de travail et de temps informels non moins importants. Tous les ans, il nous faut « bloquer » ces jours dans un emploi du temps déjà bien rempli pour tous, bénévoles et salariés. Pourtant, tous les ans, nous repartons, certes fatigués, mais heureux de toutes ces rencontres et de ce temps de synodalité qui ouvre notre horizon. À l’année prochaine !
Nicole Roulland-Rupp, Magazine Réveil
1er synode – témoignages
Le synode : un monde de rencontres
Le synode régional, c’est d’abord un emploi du temps bien rempli : 10 h - 21 h 45 le premier jour, 8 h - 22 h le deuxième et 8 h 30 - 12 h 30 le troisième, avec les inévitables prolongations.
Mais c’est aussi – et surtout – un monde de rencontres. Rencontre des idées, rencontre des espérances. C’est ce qui m’est apparu être la substance de cette réunion d’Églises locales mettant en commun leurs différences pour apporter des éclairages variés.
Ces échanges m’ont fait complètement changer d’optique. Je suis arrivée la tête pleine des soucis de gestion de notre paroisse, en regardant le thème synodal et les propositions de l’Union nationale par le petit bout de la lorgnette. Tout cela me paraissait tellement éloigné de notre réalité compliquée... Mais les échanges en groupe puis en plénum ont été une illumination : l’accueil et la prière se sont retrouvés au centre de la vision que nous voulons avoir pour une Église renouvelée. La principale ressource de nos Églises locales, c’est bien sûr la spiritualité !
Les difficultés n’ont pas été mises sous le tapis, mais abordées de manière constructive : nous avons été invités à identifier nos besoins et les ressources que nous souhaiterions avoir. Le voilà le lien concret qui relie le thème synodal et les propositions de l’Union nationale avec les contraintes matérielles qui nous submergent parfois (souvent ?) dans l’exercice de nos mandats presbytéraux.
Au fil de nos échanges, nous avons constaté combien il est essentiel que nous puissions partager nos pistes de solution. J’ai repris le chemin de mon Église locale en ayant pris conscience que chaque paroisse fait partie d’un tout plus grand et que nous pouvons nous appuyer les uns sur les autres.
« Vous, vous êtes le corps du Christ, et chacun de vous est une partie de ce corps... Toutes ces parties prennent soin les uns des autres. » (1 Corinthiens 12.27 et 25 b)
Catherine Kugler, Genevois Giffre
Un synode, c’est sérieux !
Et pour ma 1re participation, j’ai pu en avoir la confirmation !
Au niveau de l’organisation : tous ces délégués, pasteurs ou conseillers ont une voix délibérative. Des représentants des « œuvres » sont présents, avec voix consultative. Et aussi des invités.
Les assemblées plénières sont gérées par trois modérateurs qui font un travail remarquable pour clarifier les débats et permettre à tous de s’exprimer et d’apporter des éléments de réflexion. Les règles mises en place permettent que la parole circule et soit audible par tous : les débats sont animés, mais leur déroulement est toujours paisible.
Nous avons des temps de réflexion en groupes, qui permettent de produire des éléments importants pour le thème de réflexion synodal.
Grâce aux rapporteurs, un texte de synthèse des propositions sur le thème synodal est élaboré et adressé, avec les propositions des autres synodes régionaux, au synode national décisionnaire.
Il convient aussi en synode régional d’approuver les comptes de l’année et de voter un budget ; de modifier des textes administratifs pour se mettre en conformité ou « coller » au plus près de notre réalité ; de faire des bilans sur des actions audacieuses conduites dans certaines paroisses et de considérer l’aide qui pourrait leur être apportée. Tous ces échanges donnent lieu à des votes qui sont moralement et juridiquement incontournables.
Enfin, chaque délégué peut formuler un vœu sur tous les sujets imaginables ; si ce vœu est approuvé par au moins la moitié des délégués, il sera transmis à son destinataire en vue de sa mise en œuvre.
Je savais déjà que les modalités de gouvernance de notre Église étaient transparentes. Après ce 1er synode, je reviens véritablement impressionné par tout ce qui est mis en œuvre pour que les débats permettent à chacun d’écouter, de s’exprimer et de décider dans la sérénité et le respect. À ce titre je crois pouvoir dire haut et fort que notre Église est exemplaire.
Marc Thessot, le Chambon-sur-Lignon
En savoir plus
Lors de ce synode, le pasteur Daniel H. Forget a entrainé l'assemblée dans une prière à l'occasion du 11 novembre. Prière de paix tellement d'acutalité !
Vous pouvez retrouver le cahier post-synodal à télécharger ici.
Un peu de lecture avec le dernier ouvrage de Claude Caux-Berthoud, aumônier de ce synode : Prier le temps d'une rencontre. Ou celui du pasteur Petr Skubal, vice-président du bureau du Conseil régional : Exégèse en mutation.