Dans le monde
En cet Avent qui nous tend vers Noël, je reprendrai ici un extrait du message que j’ai adressé au synode régional, mi-novembre : « “Ils ne sont pas du monde comme je ne suis pas du monde […]. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les envoie dans le monde” (Jean 17,16 et 18).
Gardons-nous donc de nous conformer au monde et à ce qu’il déploie : le repli identitaire, la crispation des positions et la radicalisation des discours, l’atonie de l’esprit critique, le rejet de l’histoire commune, la perméabilité des esprits aux rumeurs et aux complots, sans oublier la morosité, une spécificité bien française paraît-il ! Dans nos analyses et nos positionnements, gardons-nous d’oublier que nous sommes marqués par une espérance non d’un grand soir, mais d’un matin de résurrection pour nous et pour le monde ».
Par delà l’attente de Noël, il y a celle de la venue du Royaume de Dieu vécue pendant les dimanches de l’Avent.
Par delà l’enfant de Noël, il y a la mort et la résurrection de Jésus, Christ sauveur.
Par delà notre appartenance à ce monde, il existe une espérance qui nous invite à œuvrer pour la paix, la joie et la réconciliation. Christ nous envoie ainsi pour proclamer la Bonne Nouvelle du salut, par grâce, par le moyen de la foi. Nous sommes du monde et c’est dans ce monde qu’il nous faut vivre, mais sans nous conformer à ses pensées sombres ni à ses actions destructrices.
Dans ce monde en attente de la venue d’un sauveur, que la paix vous soit donnée, que la joie vous fasse rayonner et que la réconciliation soit votre but.