"Ce qui est bien"
« On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Yahvé réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer avec tendresse et de marcher humblement avec ton Dieu. » (Michée?6.8)
Ce verset est donné ici dans la traduction de la Bible de Jérusalem, dans son édition d’octobre 1956 chez Desclée de Brouwer. C’était un achat personnel pour Noël 1956 – je suis née en septembre 1937.
L’objectif de lecture que je m’étais proposé alors : lire tout l’Ancien Testament, du début jusqu’à la fin, et en extraire le verset qui me frapperait le plus.
« Rien d’autre que… »
Je constate l’ancienneté de l’importance de ce verset pour moi, verset que j’avais aussi choisi pour « le culte de Résurrection », comme disent les protestants, dans cette version. Version que maintenant je propose à partir de la question : quel sens donner à la vie humaine ?
« On t’a fait savoir, Ô humain, ce que le Seigneur attend de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice… (la rendre présente, vivante, sans elle aucun rapport humain ne peut être correct.)… d’aimer avec tendresse… (un amour d’attention à l’autre, car la tendresse est bien différente de la possession !)… et de marcher humblement avec ton Dieu » (certes avec nos interrogations, mais avec cette réelle acceptation de ne pas tout maîtriser par nous-mêmes).
Ce « rien d’autre » est un Tout de la vie !
Quels règne, puissance et gloire ?
Ma prière est alors dans une modification de la finale ajoutée au « Notre Père » qui dit : « C’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles ».
Car ces mots, aujourd’hui, n’ont plus le même sens courant que dans la Bible. Voici une traduction de ces mots qui me semble correspondre au parler d’aujourd’hui : le règne est le pouvoir, la puissance est la domination et la gloire serait d’être médiatisé.
Je dis maintenant?: « À Toi appartiennent la justice (minimum du règne de Dieu), la tendresse (Sa vraie puissance) et la liberté. » (Sa gloire est de nous avoir fait libres !)
Notre liberté
Juste une réflexion sur les deux derniers mots de ce triptyque. J’ai connu, avec mes amis, une Martine faite d’aménité, qui nous a quittés pour la Résurrection, en trois jours. J’ai beaucoup réfléchi en pensant à elle depuis cette fin janvier tragique. J’ai brutalement compris que toute indifférence, ou froideur, dans l’accueil de toute personne que nous côtoyons était la pire des « impolitesses humaines ».
C’est tout le contraire de Jésus, qui accueillait – oh, peut-être avec les préjugés de son époque ! – les Samaritains, « tous des chiens »… À la femme éplorée, il finit par dire « petit chien » et celle-ci, avec humour, lui répond que les petits chiens mangent les miettes, sous la table du maître. Jésus comprend brusquement?: « Oh femme, que ta foi est grande ! » Il comprend qu’il doit être amène avec tous les humains, pas seulement les Juifs du « peuple élu ». Regardez bien tous les passages évangéliques où Jésus loue la foi d’un humain : c’est là la vraie tendresse…
Et notre liberté, c’est de sortir du carcan d’indifférence comme de la carapace du crabe – qui est invertébré. Nous qui sommes vertébrés, avec notre charpente osseuse au-dedans de nous, pourquoi refabriquons-nous une carapace extérieure avec un calcaire d’indifférence ? Comme les humains seraient heureux, tous amènes !
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À votre tour !
Voici une nouvelle série à laquelle nous vous proposons de participer. Dévoilez le verset qui vous accompagne dans la vie, chaque jour. Quel est ce verset préféré qui vous oriente ? Et surtout, écrivez-nous pourquoi ce verset vous interpelle, ce qu’il vous raconte, au fond de vous.
Les consignes sont les suivantes :
– 2500 signes espaces compris.
– Vous écrivez en « je ».
– Indiquez bien les références du verset biblique et donnez le texte.
Et proposez-nous aussi une prière.
Pour toutes précisions, n’hésitez pas à contacter votre rédacteur !