Une solidarité post-Covid
Le 24 septembre, Najla Kassab, présidente de la Communion mondiale d’Églises réformées et pasteure de l’Église réformée en Syrie et au Liban, a été accueillie à Paris par l’Église protestante unie de France.
Une rencontre au siège de l’Église protestante unie de France, le 24 septembre dernier, a été l’occasion de parler de la Communion mondiale des Églises réformées (CMER), de ses projets et des défis que la pandémie de Covid-19 a imposés aux Églises, avec sa présidente, Najla Kassab, pasteure de l’Église réformée en Syrie et au Liban.
La CMER a lancé tout un processus de consultation des Églises et de porteurs de projets dans les différentes régions du monde, pour l’aider à discerner vers quel témoignage Dieu l’appelle pour les prochaines années.
L’idée est de trouver comment faire la différence, comment porter témoignage à l’Évangile d’une façon qui impacte positivement la vie des gens. Mme Kassab a partagé sa conviction que le monde d’aujourd’hui a besoin de chrétiens porteurs d’espérance, ayant l’esprit pratique, et qui s’engagent pour l’Évangile.
Au Liban et en Syrie
Cette rencontre a permis également d’évoquer la situation au Liban et en Syrie et le témoignage de l’Église réformée dans ce contexte. Le travail éducatif de cette Église est très important et a des conséquences sur la société tout entière, en particulier au travers de sept écoles qui permettent à des enfants de toutes origines religieuses d’apprendre à vivre ensemble et à dépasser les préjugés, tout en bénéficiant d’une formation de qualité. La crise économique rend difficile le financement du fonctionnement de ces écoles, défi que l’Église affronte vaillamment tout en recherchant des partenaires pour les soutenir (cf. l’appel relayé par la FPF).
Le modèle de fonctionnement non hiérarchique car presbytérosynodal et transparent de cette Église et la place des femmes en son sein sont un témoignage en soi dans le concert des religions et confessions présentes dans la région. L’Église réformée en Syrie et au Liban ordonne des femmes depuis 1983.
L’Église, témoin de l’espérance et de la joie
Le témoignage de l’EPUdF dans la société française et l’importance, en ces temps de méfiance généralisée, de témoigner de notre espérance et de faire preuve de confiance (en Dieu, en l’autre, une confiance a priori qui mise sur le meilleur en l’humain) a été également partagé.
Mme Kassab a communiqué son sentiment sur la pandémie de Covid-19 qui a impacté, selon elle, notre capacité à nous réjouir. Or l’Église est appelée à être un lieu de joie et un lieu de guérison, un lieu pour retrouver la paix. La pandémie nous a tous rendus humbles. Cette humilité peut nous aider à développer la confiance, car elle est la condition première de l’écoute. Et l’écoute crée la confiance, qui est essentielle pour retrouver la joie. Elle a par ailleurs témoigné de l’importance que revêtaient les Églises unies comme la nôtre au sein de la CMER pour encourager la coopération avec la Fédération luthérienne mondiale, initiée depuis 2017, et pour inviter les autres Églises à faire preuve d’imagination et de créativité dans leur façon de penser leur identité réformée.