Un temps à part pour les endeuillés
L’idée de leur offrir un temps liturgique, et si possible convivial, a germé il y a quatre ans dans notre ensemble qui accompagne un nombre important de familles à l’occasion d’obsèques.
« La mort se tait, l’amour parle », a écrit Sylvie Reff-Stern. Rejoindre les endeuillés dans ce « territoire » de la nuit et de la souffrance qui est le leur… Se donner du temps pour penser avec reconnaissance aux « vivants » qui nous ont ouvert le chemin et nous ont aidés à grandir… Et enfin, dire merci à Dieu d’être « Dieu avec » nous, elles, eux… Tel était le but de l’équipe qui a préparé ce moment entre poésie et liturgie, méditation et prière. Sans prédication… avec du silence, de la musique et un ou deux chants. Un moment vécu comme intense émotionnellement par les quelques personnes qui mirent à profit la dérogation accordée aux communautés chrétiennes de se réunir dans les églises et temples pendant le week-end de la Toussaint. Quatre animateurs et sept représentants des « endeuillés ».
L’idée de leur offrir un temps liturgique, et si possible convivial, a germé il y a quatre ans dans notre ensemble qui accompagne un nombre important de familles à l’occasion d’obsèques. C’est d’abord la date du Samedi saint qui avait été choisie pour vivre ce moment. Puis, nous nous sommes dit, en pastorale d’ensemble, que deux rencontres par an permettraient un meilleur accompagnement sur la durée. Cette prise de conscience a coïncidé d’ailleurs avec la sortie (en 2019) du film Et je choisis de vivre réalisé par Damien Boyer et Nans Thomassey, tourné dans la Drôme. Un film sur la traversée du deuil qui nous a paru juste, et qui illustre bien le changement de regard actuel de notre société sur le deuil, trop longtemps minimisé, voire refoulé. C’est ainsi que la date du samedi, veille de la Toussaint a été choisie pour compléter le Samedi saint, avec une dimension interactive qui n’a pas pu être proposée cette fois-ci, en raison des circonstances.