Retours d’un premier synode
"Ce que j’ai vécu à Annecy ne fut pas aussi étrange qu’on aurait pu le supposer." Témoignage de George Chapmann, arrivé des États-Unis en 2020, sur son premier synode de l'EPUdF.
Comme pour de nombreux autres délégués cette année, c’était ma première participation à un synode de l’EPUdF. Évidemment, en tant que pasteur américain de l’Église presbytérienne (USA), j’ai sur notre rencontre un point de vue légèrement décalé. Alors que l’Église française est gouvernée au niveau synodal, la plupart de nos affaires dans l’Église américaine dépendent du consistoire (« le presbytère »). Ces réunions ont une taille similaire à celle de notre synode. Nous sommes tenus de nous rencontrer au moins quatre fois par an, sur une journée. Puisque les presbytères peuvent être géographiquement étendus, nous essayons d’être diplomates dans le choix du lieu.
Néanmoins, ce que j’ai vécu à Annecy ne fut pas aussi étrange qu’on aurait pu le supposer. En effet, les procédures m’ont semblé familières et donc rassurantes. Un certain confort peut être trouvé dans des valeurs religieuses partagées en actes, « convenablement et avec ordre » comme nous disons de notre côté. Comme pour leurs équivalents français, nos réunions américaines, en plus de voter sur les règles et les politiques, d’élire les responsables, de débattre de résolutions, etc., sont des occasions de faire la connaissance des autres délégués de notre région et de leur réalité ecclésiale. Nous partageons un repas, nous vivons une fraternité et nous nous unissons en tant que membres partageant une foi commune dans notre adoration de Dieu lors d’un culte. Cela doit vous sembler familier, n’est-ce pas ? Les pratiques peuvent être différentes, mais les principes en sont définitivement les mêmes. Nous pouvons trouver de la confiance dans l’appartenance à une tradition qui respecte la voix de chaque membre alors que nous découvrons ensemble les multiples voies par lesquelles le Saint-Esprit continue à nous parler aujourd’hui.