Passeurs de lumière
Dans le rythme annuel de nos vies d’Église, le mois de juin est particulier en ce sens qu’il est à la charnière entre la vie communautaire vécue et celle espérée.
Il y aura donc le bilan des actions menées et des activités, et la prospective de celles qui sont envisagées. Il y aura aussi les temps de reconnaissance et de remerciements pour celles et ceux qui quittent la communauté (pasteurs, personnes, familles…). Dans ces moments-là, chacun fera mémoire de la vie commune, des anecdotes et des temps forts, et tentera de trouver les mots et les gestes de la reconnaissance. Mais trouver le langage adéquat n’est pas toujours aisé pour exprimer ce que nous ressentons.
Ainsi en est la compréhension de certains récits bibliques, dont celui de la Pentecôte. Comment, par exemple, exprimer l’irruption de l’Esprit ? Luc en parle au moyen de comparaisons (« comme un souffle », « comme des flammes »…). Les artistes en rendent compte autrement : à partir du mouvement, d’une image, d’une évocation, d’une couleur. Comme des passeurs, ils tentent de transformer leur compréhension des textes mais aussi leur foi à travers un langage dont il nous faut parfois comprendre les codes. Ce qui ressort souvent, c’est la lumière, intense ou diffuse, brutale ou sereine ; ainsi que le mouvement ou l’explosion de couleurs.
Que nous puissions trouver les mots, les images, les sensations et les sentiments pour décrire, à notre tour, la reconnaissance pour l’année qui se termine et l’effusion de l’Esprit saint qui nous guide et nous accompagne.