Une paroisse vivante malgré le confinement

Montélimar-Le Teil

01 janvier 2021

Comme toutes les Églises, celle de Montélimar-Le Teil a du faire face à la situation créée par la pandémie pour conserver du lien avec les membres.

Dans la vie, parfois il faut savoir réfléchir, inventer, s’organiser, et l’on s’aperçoit qu’on fourmille d’un tas d’idées quand le besoin s’en fait sentir. C’est ce qui se passe en cette période de confinement, disons les périodes, puisqu’il y en a eu déjà une au printemps. Pour la première, « on était un peu pris au dépourvu » explique un paroissien de la capitale du nougat.

Essayer de s’adapter

Auguste Guglielmo est le président du conseil presbytéral de la paroisse de Montélimar-Le Teil et il explique tout ce travail qui s’effectue, parfois discrètement : « Le groupe des visiteurs (une dizaine) effectue un travail remarquable auprès de la cinquantaine de personnes dites isolées. Ce lien créé est extrêmement précieux ». La vie de cette paroisse ne se fait pas en présentiel, certes, mais d’autres formes de contact ont vu le jour. L’exemple d’une équipe qui se charge d’envoyer par mail, toutes les semaines, un message d’informations et une prédication. Elle émane du président du conseil presbytéral et le message transmis est adapté en fonction du temps vécu, à partir d’une actualité, notamment en lien avec des versets bibliques, pour nourrir et garder ce lien si riche de la Parole de Dieu. Un message reçu avec beaucoup de joie, d’espérance en ces temps, pour certains tout au moins, difficiles, surtout les personnes âgées. Pour celles et ceux qui n’ont pas d’adresse mail, donc pas internet (oui, cela existe encore !), ce sont les voisins qui sont les porteurs de ces bonnes nouvelles. Un travail de voisinage, qui ne laisse personne au bord du chemin.

Une AG sous mesures sanitaires

Rester en lien avec tous

Cette mission, c’est aussi pour tout un chacun d’être aussi en lien avec les résidents dans les Ehpad avec le réseau de l’aumônerie protestante. Une paroissienne qui souhaite garder l’anonymat explique : « nous sommes très heureux de tout ce qui se fait, cette attention particulière, ce lien précieux et nous sommes très reconnaissants pour tout cet accompagnement spirituel. ».

L’envie des retrouvailles

Pour aller plus loin encore, le conseil presbytéral, secondé par des personnes-ressources (elles sont nombreuses, tant par leurs connaissances en matière de technologies et autres), a mis en place des cultes téléphoniques. Ainsi, comme le souligne Auguste Guglielmo : « désormais, le dimanche, des liens via internet sont mis en place pour participer au culte tout en restant chez soi. Nous avons donné les liens pour que chacun ait le choix de se mettre en relation avec le lieu de culte choisi ». Mais, si toutes ces actions recueillent l’unanimité de celles et ceux qui initient cela, rien ne vaut le présentiel. Selon un sondage effectué sur la paroisse, ils sont plus de la moitié à vouloir, le moment venu, à se retrouver ensemble au culte, en communion les uns avec les autres. D’autant plus que cette paroisse n’a pas de pasteur actuellement. Les énergies développées sont remarquables.

Christian Prost
journal Réveil

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