États-Unis

Le virus qui exacerbe les inégalités

01 juin 2020

L’épidémie a été particulièrement difficile pour les personnes et les Églises aux États-Unis. 

En plus des difficultés financières, elle a révélé les inégalités sociales, particulièrement en ce qui concerne l’accès aux services de santé. Ces défis semblent exacerbés par un manque de direction cohérente de la part du gouvernement. Plusieurs États ont levé leurs protocoles de distanciation sociale, alors même que l’épidémie n’est pas sous contrôle.

 

Dans la santé comme dans la société, le coronavirus a démontré un talent particulier pour rendre les choses mauvaises encore pires. Les Églises américaines ont été forcées de s’adapter à cette nouvelle réalité. Beaucoup de mes collègues célèbrent leurs cultes en ligne, mais beaucoup d’autres doivent faire face à une pression grandissante pour ouvrir les églises avant même l’amélioration de la situation… La pression sur les États est souvent conduite par les Églises les plus conservatrices qui considèrent la fréquentation de l’église comme leur « liberté de culte ». Les principales Églises protestantes semblent, pour la plupart, prendre les précautions nécessaires, mais l’épidémie révèle une situation grave. Beaucoup de ces congrégations luttaient, avant la crise, pour garder leurs portes ouvertes, et il est très probable qu’un grand nombre ne va pas survivre.

 

Le défi est nouveau, mais la question reste la même : qu’est-ce que ça veut dire « être Église » ?  Sommes-nous ici pour la mission, la convivialité, la célébration ou pour être une voix pour la justice ? Il y a beaucoup de questions pour l’Église américaine, mais beaucoup d’espérance aussi.

George Chapman
pasteur à Saint-Étienne, originaire de Virginie (USA)

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