Le lien est prioritaire
Le temps de confinement puis la première phase de déconfinement ont rendu impossible la tenue de célébrations religieuses et donc les cultes dans nos temples. Cette impossibilité de rassemblement n’a pas été sans incidence sur les finances des Églises.
Nous venons de vivre une période inédite dans notre vie d’Église. Personne n’avait jamais vécu cela… Pas de cultes dans nos temples ni d’autres rencontres pendant 11 semaines… 12 dimanches successifs sans culte dominical. Trois mois où notre vie d’Église a cependant été ponctuée de mails, vidéos, lettres et coups de téléphone en tout genre, trois mois où la prière et la lecture personnelle de la bible ont rythmé nos vies, dans l’intimité de nos maisons.
Dès le début du confinement, j’ai été interpellé par plusieurs trésoriers d’Église locale se faisant sans doute l’écho de beaucoup d’autres. Nous n’avons plus d’offrandes au culte, nous ne recevons plus de dons… Ne faut-il pas faire un appel spécial, la « région » peut-elle nous aider ?
Maintenir le lien
J’ai eu cette réponse que certains trouveront peut-être incongrue ou déplacée dans la bouche du trésorier du conseil régional que je suis : « la question financière ne me semblait pas alors une priorité ecclésiale, la priorité était de maintenir le lien fraternel entre nous et auprès de tous ceux que la situation nouvelle déstabilisait… Il serait bien temps, une fois la crise passée, de penser finances… Qu’il suffisait, simplement, de rappeler, dans nos messages téléphoniques, écrits, visuels la possibilité de verser son offrande comme par le passé ». C’est ce que la plupart des trésoriers ont d’ailleurs fait, il ne s’agissait pas alors d’avoir un message alarmiste sur les finances de l’Église… Il y avait bien d’autres occasions d’être alarmistes.
Restons confiants
Le confinement est maintenant terminé, nous reprenons progressivement nos rencontres dans nos temples et les conseillers presbytéraux, à juste titre, s’inquiètent de l’équilibre budgétaire à établir. Nous entrons sans doute dans des temps de crise économique majeure dans notre pays, cela aura bien sûr des conséquences dans nos communautés. Restons confiants, informons sur la situation financière tendue, faisons maintenant des appels financiers un peu plus solennels, mais aussi adaptons-nous, acceptons de réduire ça et là des dépenses, reportées à plus tard. L’Union nationale, la région Centre-Alpes-Rhône prendront leur part sur ce chemin et apporteront toute l’aide demandée.
Gardons confiance, « le Seigneur est fidèle ».