La rue Lanterne : Une communauté au fil de l’histoire

Pourquoi une telle initiative ?

L’idée a germé suite à une assemblée générale d’Église durant laquelle a été débattue la question de la remise en place des plaques en mémoire des morts de la Grande Guerre. Yves n’y était pas favorable, pas par allergie à l’histoire, bien au contraire ! Ce passionné d’histoire propose d’ailleurs qu’une commission soit nommée pour écrire l’histoire de cette paroisse. Quelque temps plus tard, un appel est lancé, soutenu par le conseil presbytéral.

Un passé riche

Car les événements passés de cette paroisse sont forts et gravés encore dans la mémoire collective. Ainsi, le pasteur Adolphe Monod, fondateur de cette communauté, est exclu du consistoire en 1832 parce que trop puriste et proche des canuts. À la fin du 19^e siècle, les pasteurs se sont officiellement affichés comme dreyfusards. Puis, comme l’indique une plaque à l’extérieur du temple, l’arrestation du pasteur Roland de Pury lors du culte le 30 mai 1943.

Un ouvrage collectif

Ce sont quatre plumes qui se sont réparties l’histoire de la rue Lanterne de 1832 à nos jours : Michel Barlow, Olivier Chareire, Yves Krumenacker et Yves Grellier. La préface est signée Patrick Cabanel. Chacun restant libre et responsable de sa propre partie historique, mais offrant une présentation globale. Ainsi est abordée la vie de la communauté de sa composition à son budget en passant par la théologie de ses pasteurs. Les relations extérieures sont aussi au programme : avec les autres protestants lyonnais, l’instance nationale, les différentes confessions et la municipalité.

Une tradition d’ouverture

Face cette histoire, trois mots surgissent : accueil, solidarité et œcuménisme, insistant ainsi sur l’ouverture de cette communauté dès sa fondation par la création d’un diaconat, de l’infirmerie protestante, par l’accueil d’autres confessions dans ses murs. Accueil, solidarité et œcuménisme ne sont pas que le passé, ils sont le présent de cette communauté.