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Dans les régions

L’Inspection luthérienne de Paris

29 octobre 2024

L’inspection ecclésiastique luthérienne de Paris, créée au milieu du XIXe siècle, est l’héritière des chapelles des ambassades de Suède et du Danemark présentes à Paris sous l’Ancien Régime...

Un peu d’histoire…

L’inspection ecclésiastique luthérienne de Paris, créée au milieu du XIXe siècle, est l’héritière des chapelles des ambassades de Suède et du Danemark présentes à Paris sous l’Ancien Régime. Jusqu’à son entrée dans l’Église protestante unie de France en 2013, elle constituait, avec celle de Montbéliard, l’une des deux régions de l’Église évangélique luthérienne de France.

Son unique lieu de culte fut, jusqu’en 1843, l’église des Billettes, située dans le quartier de l’Hôtel de Ville (4e arrondissement). Elle doit son essor à un courant de réveil, accompagnant un souci constant pour la diaconie et les œuvres sociales, dès les années 1840, et aussi à sa fidélité à la confession de foi luthérienne. À partir de 1843, des paroisses et des œuvres virent le jour dans les faubourgs parisiens, puis en périphérie de la capitale, et sa Mission intérieure, destinée à évangéliser les Allemands immigrés, créa aussi de nombreux postes missionnaires. Cette région ecclésiastique spécifique compte aujourd’hui vingt lieux de cultes en Ile-de-France.

Si elle représente d’abord une circonscription régionale, avec ses structures, synode annuel, paroisses, l’Inspection ecclésiastique luthérienne est également une communauté de foi, basée sur les Livres symboliques du luthéranisme. Comme elle fait partie intégrante de l’Église protestante unie de France, elle est donc, de ce fait, membre de la Fédération luthérienne mondiale (LWF), et naturellement de la Fédération protestante de France (FPF).

Les vingt paroisses de l’inspection luthérienne de Paris- © DR

 

Actualité des dernières années

Après la période difficile de la Covid, la vie régionale, avec son rythme d’un synode annuel, a repris son cours, plus confiante, mais encore teintée des allures de la prudence. Au cours des dernières années sont arrivés quelques nouveaux pasteurs. Actuellement, l’Inspection de Paris dispose de dix pasteurs en activités.

Le 31 octobre 2021, fête de la Réformation, a été célébrée la fête de la dédicace de la nouvelle église de l’Unité de Noisy-le-Grand, construite avec talent, inventivité et sens de la fonctionnalité par l’architecte Marc Rolinet, en dialogue avec le pasteur Jean-Pierre Anzala, le conseil presbytéral et les paroissiens. Temps fort et mémorable pour l’Inspection, le culte de dédicace, terme d’années de persévérance, a ouvert également l’avenir d’une présence chrétienne dans la région Est-parisienne.

L’Inspection a aussi inauguré de nouveaux locaux administratifs, partagés avec la Région parisienne réformée. Cette proximité de travail permet des échanges, fait naître des projets missionnaires communs et parfois des conseils régionaux partagés.

L’Inspection de Paris a aussi vu, avec joie, le dynamisme des activités des structures qui participent à la vie régionale :

L’entraide luthérienne qui reste toujours aussi importante pour nos actions diaconales,

La mission intérieure par ses initiatives au service des paroisses,

La mission jeunesse qui reste toujours très active,

Et le jumelage Paris-Munich qui a repris les visites croisées avec une vigueur vivifiante après la période de pandémie.

Si, globalement, les années passées ont été positives pour l’Inspection de Paris, il reste que ses énergies sont essentiellement concentrées sur la vie interne de ses communautés ou de l’Inspection. À l’heure où les sociétés occidentales traversent une crise, une mutation profonde de leurs spiritualités, ce serait pourtant un devoir de faire entendre la voix chrétienne, protestante et luthérienne à l’extérieur de leurs Églises.

L’Église des Billettes, unique lieu de culte luthérien jusqu’en 1843 - © DR

 

Laza Nomenjanahary
Inspecteur ecclésiastique

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