L’ACAT fête ses 50 ans !
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, association 1901, fête cette année ses 50 ans. L’occasion, pour les sections locales, d’actions particulières comme celle menée à Valence en octobre.
Le 16 juin 1974, Édith du Tertre et Hélène Engel, protestantes, participent à une conférence sur la torture. Appelées par la phrase « pendant combien de temps laisserons-nous défigurer le visage du Christ », elles fondent l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort.
Les droits humains mis en avant
La section locale de Crussol-Valence et Plaine de Valence organise, le dimanche 6 octobre, de 15 h à 17 h, une déambulation curieuse à la recherche ses lieux en rapport avec les droits humains.
Rendez-vous est ainsi donné place de la liberté à Valence, devant la mairie.
Le parcours, en forme de jeu de piste, conduira, au fil des rues, des places, des plaques commémoratives, à la découverte des différentes étapes de l’acquisition des droits humains au cours du temps. En parallèle, des articles de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, de 1948 et sur laquelle s’appuient les actions de l’ACAT, seront présentés et évoqués à chaque station.
Un parcours empli de sens
Ainsi, après un départ sous la devise « Liberté Égalité Fraternité », différentes stations seront réalisées :
– le blason de l’Ordre de la Sainte Trinité, qui, au Moyen-Âge, rachetait les captifs chrétiens ;
– le monument Manouchian et la question de la place de l’étranger – Missak Manouchian dont le devoir de résistance a conduit à la mort et à la reconnaissance par son entrée au Panthéon, le 21 février 2024 ;
– le Mémorial du génocide en lien avec l’article 2 : « Droit à toutes les libertés sans distinction aucune de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion » ;
– le centre du Patrimoine arménien, né des témoignages des rescapés qui, dans l’exil, ont trouvé le moyen de préserver leur culture ;
– la synagogue, également porteuse de la mémoire terrifiante du génocide de la Shoah dont la Déclaration universelle des droits de l’Homme est issue en 1948 ;
– le centre des demandeurs d’asile, rue Vernoux, qui accueille, soutient et accompagne les immigrés réfugiés ;
– la statue de Bonaparte, qui a promulgué le Code civil en 1804, et a favorisé la création des lycées, de la Banque de France ;
– la place de l’Université jouxte la place des Clercs où fut supplicié Louis Mandrin, bandit de grand chemin ;
– devant la cathédrale et sur la place du Présidial, sont évoqués les guerres de religion, les conflits entre l’Église et l’État jusqu’à la laïcité avec la loi du 9 novembre 1905
Ce riche parcours aboutira à la place Saint-Pierre, avec la porte monumentale de l’abbaye de Saint-Ruf et le temple homonyme, autrefois église, désormais dépouillé de tous décors et statues où s’achèvera la déambulation avec une scène ouverte de 17 h à 18 h 30, entre chants pour la paix, vie sans torture, vivre ensemble.
Ce temps sera suivi d’un verre de l’amitié.
L’affaire de tous
L’ACAT agit sans relâche avec les appels du mois, plaide la cause de prisonniers de par le monde, se mobilise pour le droit à la vie et à la liberté, pour le droit d’asile, contre la torture, sans distinction idéologique ethnique ou religieuse, contre la peine de mort.
« Ce n’est pas de notre faute si la torture existe, mais si elle recule c’est grâce à nous tous et toutes ! »
Pour finir la journée, le pasteur Roland Laipe et le père Charignon présenteront l’ACAT et le travail œcuménique.
Venez nombreux participer à cette manifestation gratuite et ouverte à tous.