« Je vous fais une lettre… »
Pour la première fois depuis 1905, la Fédération protestante de France a mobilisé ses Églises membres, face au projet de loi confortant le respect des principes de la République.
« Monsieur le député, je vous fais une lettre… » Une lettre type était proposée par la Fédération protestante de France pour participer à un plaidoyer au moment de l’étude du projet de loi confortant le respect des principes de la République, en amont aux débats du parlement. Vous pourrez en lire le texte sur le site internet de la Fédération protestante de France (www.protestants.org).
Une mobilisation de tous
L’avez-vous écrite, seul ou en collectif ? Chacun était libre de l’adresser à ses élus locaux : députés, sénateurs… Façon simple de soutenir, d’éclairer le débat sur les modifications de la loi 1905.
Quelques actions ont été entreprises. Des personnes individuelles ont photocopié la lettre et l’ont personnalisée, d’autres l’ont recopiée à la main, pour lui donner plus de poids ou de sens. Elles l’ont alors envoyée, souvent à plusieurs destinataires, députés, maire, sénateurs. Cette correspondance discrète, très personnelle voulait marquer un engagement dans l’Église ; souhaitait manifester une inquiétude pour l’avenir et un attachement aux dispositions actuelles, libres et respectueuses de notre histoire. Hélas, peu de réponses, voire aucune !
Un sujet pour les conseils presbytéraux
Des conseils presbytéraux ont mis à l’ordre du jour une présentation du sujet, en ont débattu entre conseillers. Ce débat a réjoui les participants, qui ont vécu ce partage comme un moment de grande confiance mutuelle. Ils ont écrit collectivement cette lettre et parfois obtenu un rendez-vous de la part du destinataire. Les rencontres ont permis de mettre en évidence le désir commun d’un « vivre ensemble », apaisés dans une société de confiance.
Ce projet de modification de la loi 1905 soulève des questions plus larges que celles que nous nous posons localement. Il veut lutter contre l’intégrisme, disons plutôt des intégrismes ; il veut donner à l’État des moyens de contrôle plus stricts sur les dérives « religieuses », jusque dans le choix éducatif de la famille ; il rendra nos obligations légales plus contraignantes. Les diverses religions auditionnées en ont souligné le caractère « rebutant », voire stigmatisant, gênant l’attrait de liberté propre à la loi ancienne de 1905.
Remercions nos représentants d’Église, mobilisés avec sagesse et réflexion dans des articles de presse, devant la commission parlementaire, qui a souligné le sérieux et l’intérêt de la réflexion.