Il n’est pas bon pour l’être humain d’être seul…
Dimanche 2 mai, une célébration œcuménique autour de l’Acat a eu lieu au Centre Saint-Marc de Grenoble, en présence des représentants des différentes Églises, hormis les orthodoxes qui fêtaient Pâques ce dimanche-là.
Dimanche 2 mai, une célébration œcuménique accueillait plus de 110 personnes, au Centre Saint-Marc de Grenoble, sous l’égide de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) ayant pour thème la Résistance des femmes. Elle a été filmée et a été retransmise lors de l’assemblée générale de l’Acat, à Autrans le 29 mai.
Christine Bois (présidente de Saint-Marc) nous a invités à tourner nos yeux et nos prières vers les femmes du mouvement Women Right, combattantes pour les droits de l’Homme et de toutes les Femmes. Droit pour les femmes de vivre sans violence ni discrimination, droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, droit d’être éduquées, de posséder une propriété, de voter et de gagner un salaire égal.
Invités au banquet de la foi
Nous avons été invités à aller au banquet de la foi, car Christ est ressuscité. Nous demandons pardon de ne pas répondre à tous les appels qui nous sont adressés. Nous demandons la force d’essayer d’être une Église qui révèle la paix et le pardon offerts par notre Seigneur.
Nous avons été accompagnés, avec grand plaisir, dans les chants par des musiciens, chanteurs, organiste, bassiste, violoncelliste et guitariste.
Nous partageons deux textes dans Genèse 1.27 et Genèse 2.15-25. Marie Pierre Van den Bossche, pasteure, nous emmène dans la prédication « Il n’est pas bon pour l’être humain d’être seul, dit Dieu. » Et les confinements nous ont bien révélé ce « besoin des autres pour nous épanouir, pour être nous-même, pour grandir et prendre du plaisir à vivre ».
Dans ce texte, écrit par des hommes pour les hommes, l’Homme n’adresse pas et ne donne pas la parole à la Femme. La première fois qu’elle le fera, ce sera pour répondre au serpent. Le ver était déjà dans le fruit. Ainsi, il y a une solitude infinie à vouloir décider seul, globalisante, totalitaire… Faire taire toute opposition, interdire tout dialogue, englober l’autre pour soi et surtout ne pas se remettre en question. C’est ainsi que l’on réduit tout à sa norme, en se sentant le juge du bien et du mal.
Une demande de justice insistante
« Il n’est pas bon d’être seul pour qui se bat en faveur des droits humains ». Dieu a envoyé son Fils, qui a été torturé, condamné, nié… pour que nous sachions que rien ne pourra jamais nous séparer de son amour. Il a envoyé son fils pour que nous soyons « un », mais pas seul. Puis, avec le Père Armand Moudilou, nous partageons le texte de Matthieu 15.21-28 parlant de la femme cananéenne qui insiste, auprès de Jésus, pour qu’il sauve sa fille. Même les disciples n’apprécient pas son insistance, ses cris et pourtant elle défend la vie précieuse de sa fille et sa foi va la sauver.
Nous pouvons comparer son insistance à l’action, les paroles, les lettres qui permettent à l’Acat d’agir contre l’abolition de la torture.
Nous avons également partagé l’histoire de deux femmes, en résistance autour de nous : Sophie Magdalena Scholl (1921-1943), un des piliers du réseau « la rose blanche » et Madeleine Barot (1909-1995), historienne française, secrétaire générale (1940) à la Cimade (Comité intermouvements auprès des évacués, créé en 1939) et a été à l’initiative de l’entrée de la Cimade dans les camps de réfugiés.
Nous terminons cette célébration avec une bénédiction donnée à deux voix, par Marie Pierre et Père Armand, car « il n’est pas bon pour l’être humain d’être seul ».