Dans la tourmente
Nous voilà en présence d’une Mère Térésa protestante dévouée corps et âme à son prochain qui souffre.
Ce livre a été écrit par la sœur de Nanouk, Marie-Élisabeth Kocher. Elle ne cite aucun nom, seulement des prénoms et des initiales, comme s’il était encore dangereux de donner des noms. Marie Médard, dont on trouvera la biographie dans la même collection, est nommée Marie M. Ce parti pris rend la lecture un peu moins aisée, mais il donne au texte un cachet d’authenticité, comme un écho d’une période où le secret s’imposait. « Elle a été arrêtée “juste” avant le débarquement. Elle est partie en Allemagne “juste” par le dernier train historique du 15 août. Elle a été tuée “juste” avant une libération certaine, épuisée par une lente agonie. Ceux qui liront cette vie auront parfois un sourire aux lèvres, une larme aux yeux, cette vie où se côtoient le tragique et le burlesque. » Encore une leçon d’existence tonique et pleine d’espérance, portée par une femme de foi dans la tourmente de la guerre.
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Le sourire de Ravensbrück. Yvonne Kocher, alias Nanouk, résistante déportée, Marie-Élisabeth Kocher, Ampelos, 2021, 150 p., 10 €.