Aumônerie pénitentiaire : une présence attendue et appréciée
Lors du dernier synode régional de l’EPUdF en Centre-Alpes-Rhône, Catherine Bergeron a présenté le ministère d’aumônier des prisons. Elle a tenté de faire diminuer les peurs d’aller dans ce lieu si particulier et parfois loin de nos repères personnels et culturels.
L’aumônier en prison rencontre une personne qui est là de par ses actes définis par la Justice, mais, avant tout, il rencontre une personne qui a un nom qui n’est pas celui de ses actes. Faisons la part des choses en rendant à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu (Marc 12.17, Matthieu 22.21, Luc 20.25).
Une autre parole est possible
L’aumônier apporte une parole différente de celles des acteurs de la Justice et de l’administration pénitentiaire dans ce moment dur de détention qui comporte le choc carcéral, la réalité des actes, la condamnation, la rupture avec la famille, la honte, la promiscuité avec des inconnus, la soumission aux lois de la détention et tant d’autres souffrances. Une parole libre, gratuite et fraternelle qui parle d’accompagnement, d’encouragement, d’apaisement, de réflexion spirituelle, d’annonce de possibles nouveaux chemins à la lumière de l’Évangile.
Des rencontres inattendues
Alors, pourquoi ne pas aller dans ce ministère ? En sachant que la République française reconnaît l’exercice des aumôniers dans ce lieu de privation de liberté et permet à tout citoyen d’avoir accès à un soutien spirituel. En allant en ce lieu, vous serez étonnés des rencontres et des témoignages de reconnaissance : un détenu qui connaît la Bible mieux que moi, des détenus avides d’aller au culte et d’y chanter à pleine voix, des détenus inscrits à Théovie, un détenu qui se pose des questions entre science et foi, mais qui résiste à aller vers l’Évangile, un autre qui m’a dit qu’à sa sortie il retrouverait le chemin de l’Église, un jeune de 23 ans qui vient avec sa Bible lors de notre première rencontre au quartier des Arrivants, un autre qui dit que, sans nous, il n’aurait pas supporté ce temps.
Pourquoi pas vous ?
Aumônier des prisons ? En sachant que la nomination d’un aumônier peut prendre du temps entre l’étude de son dossier par la Commission régionale, l’acceptation par la FPF, l’engagement de suivre le DU de Strasbourg, l’agrément par l’Administration pénitentiaire.
Aumônier des prisons ? Pensez-vous que vous n’en êtes pas capable ? Êtes-vous inquiet d’aller dans ce lieu ? Pensez-vous que vous ne saurez pas annoncer l’Évangile ? Questions bien légitimes. Et si au lieu de ces questions vous n’en posiez qu’une seule « Et pourquoi pas ? » Vous découvrirez que le Seigneur vous a précédé, il est déjà là.
En savoir plus
Contact : Catherine Bergeron – 06 81 50 32 24 ; 04 79 65 65 04 ; 375 rue du Château, 73110 Arvillard ; bergeroncat@gmail.com