Atelier d’écriture au Mazet-Saint-Voy
L’annonce de cette formation était attrayante : « le temps d’une pause dans un cadre inspirant, accueillir la Parole, écouter son être intérieur, accoucher de mots, de rythmes, d’imaginaires par le labeur solitaire, l’échange tous ensemble. » Récit d’une participante.
Les grands Maîtres, Socrate, Bouddha, Jésus Christ n’ont pas laissé d’écrits, comme si la Parole s’étant retirée, l’écriture apparaissait.
En toute et humble confiance, nous avons été dix à avoir répondu à l’appel de Joël Geiser, pasteur de la paroisse de Vienne – Roussillon – Saint-Vallier, et de Charlotte Bonnet à les rejoindre pour un week-end de retraite et d’écriture dont ils caressaient le projet depuis quelque temps déjà. Ce fut du 12 au 14 avril à La Costette qui nous hébergeait et bien plus que cela, nous a accueillis d’abondance.
Un cadre inspirant
La Haute-Loire au printemps, havre verdoyant de paix et de sérénité, dans le froufrou des rious, les oiseaux gonflés de chants, s’avéra propice à l’introspection créatrice, se faisant en intérieur comme en extérieur scriptorium.
S’y sont tissés des fils de soi, pour dire et témoigner de la foi dont nous nous savions habités en nos âmes souvent inquiètes.
Par la grâce habile de quelques exercices incitants, et d’une interprétation des chapitres 21 et 42 du Livre d’Ésaïe, nous avons été subtilement conduits sur le chemin d’une liturgie, destinée, au travers des mots que nous posions, des textes qui nous venaient, au culte de fin que nous célébrerons sous un arbre généreux de son ombre.
Et l’écriture advint !
Le partage d’offices et un moment privilégié et généreux avec les Diaconesses, dont sœurs Priscille, Eliora et Samuel, ont construit autour de notre petit groupe de plus en plus connivent – tandis que prenait la pâte – une sorte de levain de commensalité littéraire.
De ceux qui se pensaient empêchés et ne se seraient jamais autorisés à écrire, à ceux qui en avaient moins la pratique que le goût, à la pointe de la plume jaillit une révélation !
C’est ainsi que sans heurt, ni panne sèche nous avons accueillis des mots tus, ignorés, retenus, pudiques ou volubiles, fait des phrases, des paragraphes, des textes, que nous nous sommes lus les uns aux autres, pour chanter notre louange, puisée à la source de nos souvenirs, de nos émerveillements, de nos craintes et que l’inspiration nous a visités.
Merci à Joël et à Charlotte de ce cadeau et de la gerbe liée.
Une partie du groupe © Olivier Goy
