À votre écoute
Le « ministère solidarité » existe dans notre région depuis 2009 sur décision du synode. Ses missions sont définies tous les ans par le Conseil régional.
Je l’occupe depuis 2016. C’est un ministère qui est porté par le Conseil régional qui m’envoie sur deux églises locales pour une année (ou plus si besoin). Je pars de chez moi du vendredi au dimanche après le culte. Sans équipe d’accompagnement, je suis en lien avec la pastorale consistoriale du lieu de la mission, avec l’équipe des pasteurs régionaux et avec la coordination régionale, qui sont autant de lieux de dialogue et d’interpellation qui favorisent et nourrissent mon travail pastoral. Travail qui se trouve être au cœur du métier tel que défini par notre constitution : écouter/accompagner, enseigner/former. Ainsi, chemin faisant, j’ai défini, selon moi, la fonction pastorale du « ministre solidarité ».
« Être avec » avant tout
Tout d’abord, elle est une méthode de travail qui consiste à ne pas en avoir. Elle se résume à « être avec » l’église locale. Ce qui est premier c’est bien d’écouter les demandes et au-delà les besoins exprimés. Il s’agit, par la suite, d’accompagner leurs mises en œuvre. Se met alors en place un cercle vertueux où le « être avec » permet de voir ce qui se vit et se fait déjà dans la ou les églises accompagnées : c’est un travail de collaboration étroite avec le, la, les président(e)s en forme d’analyse de pratique. Idem avec le ou les conseils et la ou les équipes qui me sont demandés de suivre. L’objectif est de permettre aux conseils de définir par eux-mêmes quel témoignage ils veulent donner là où ils sont, ici et maintenant ?
Un ouvrage communautaire
Une façon de dire que ce n’est pas le pasteur qui, seul, manifeste l’Évangile, mais bien l’ensemble de la communauté. Le pasteur est donc bien dans son métier d’écoute et d’accompagnement, d’enseignement et de formateur. C’est ce que nous avons vécu avec les églises de Mâcon et du Diois ces deux dernières années : préciser ce que nous croyons et ce que nous pensons essentiel d’annoncer là où nous nous trouvons et le mettre en œuvre ; enseigner et former les équipes existantes.
Cela ne saurait se faire sans l’appui et l’ouverture que représentent le consistoire et l’Ensemble. Il s’agit de rappeler que l’Église ne s’arrête pas à la paroisse, mais qu’elle est ouverture et communion. C’est une façon de rappeler qu’un pasteur est d’abord pasteur de l’Union, mobile et serviteur. Ainsi la pastorale du consistoire et le pasteur de l’Ensemble sont au service des églises sans pasteur, à l’écoute et enseignant. Il ne manque donc pas de pasteur!