Sur les hauts sommets
« Je lève mes yeux vers les montagnes... d’où me viendra le secours ? », Psaume 121.1
Ce psaume me revient naturellement, à moi qui ai toujours aimé les montagnes, dès mon plus jeune âge. Bien qu’ayant passé mon enfance en région parisienne, les montagnes ont toujours fait partie de mon univers. C’était d’abord le lieu de mes vacances en famille dans le Trièves, les retrouvailles avec les cousins, puis les Alpes avec mon père qui m’emmenait sur les glaciers et les très hauts sommets de presque 4000 m. C’était l’émerveillement de la nature, des fleurs, des roches, les senteurs des rhododendrons, les sons des cloches et le grondement des torrents, l’éblouissement de la Création.
Il y avait des étapes à parcourir. C’était aller au-delà de soi, choisir son itinéraire de plus en plus difficile ou esthétique, réussir ce qui paraissait inaccessible.
Un guide de haute montagne
Tout naturellement, je suis partie à Grenoble où j’ai participé à différents groupes dans la paroisse et où j’ai animé un temps l’école biblique.
Mais, qu’y a-t-il au-delà des montagnes ? Il y a le Créateur, le Dieu tout-puissant qui nous guide et nous conduit. C’est rassurant, nous ne sommes pas seuls devant les obstacles de notre vie. Une force supérieure, un souffle nous pousse à avancer. Mais, continuons le psaume 121 : « Il ne permettra point que mon pied chancelle. » Nous avons l’assurance d’être soutenus. Dans la Bible, les montagnes ont été des lieux de révélation, l’assurance de la foi.
Quand les collines chancellent
Aujourd’hui même à Pallon, nous lisons Ésaïe 54.10 et chantons : « Quand les montagnes s’éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s’éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point. » Avec le réchauffement climatique, des pans de montagnes et de séracs s’effondrent. Ce verset est particulièrement actuel. Nous sommes tout petits, nos actions peuvent paraître dérisoires, mais agissons et gardons la foi et l’Espoir.
Les montagnes peuvent être terrifiantes. Des amis y ont perdu la vie. Gardons confiance, même dans les difficultés de la vie, les chocs, les maladies, la perte d’êtres chers.
Après la tempête
Mon mari est décédé subitement, il y a 2 ans. Au-delà du traumatisme, l’accompagnement des proches, famille ou amis, l’engagement dans la paroisse en tant que présidente d’un conseil presbytéral, une force supérieure... m’ont projetée en avant.
Nous sommes maintenant en vacance pastorale pour un an dans une paroisse aux multiples vallées, et les montagnes de difficultés peuvent paraître insurmontables, mais la solidarité s’installe et la confiance en Christ demeurera. Soyons-en certains.
Je terminerai par le cantique que ma grand-mère nous chantait le soir pour nous endormir en paix : « Une nacelle en silence vogue sur un lac d’azur... », chant d’espérance après la tempête.