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Moûtier-Saint-Voy

Les diaconesses de Reuilly au Moûtier-Saint-Voy

01 avril 2018

Un tout petit chemin tracé dans la neige donne accès à la maison du Moûtier où vivent 7-8 sœurs de la Communauté de Reuilly?; dans une ancienne ferme très représentative de la région (Le Mazet-Saint-Voy), isolée sur elle-même par sa disposition au Sud, mais à proximité de voisines plus récentes?; au calme sans désert en quelque sorte?!

 

Des silhouettes connues sur le Plateau
Des silhouettes connues sur le Plateau
©Karine Bouvatier

 

Un lieu d’Église pour tous

La communauté se veut espérance, lieu d’unité à la croisée des diverses églises ou communautés nombreuses sur le Plateau, lieu d’Église pour tous : les sœurs, d’origines protestantes diverses, choisissent où se rendre pour leur culte dominical, et leur silhouette bleue est bien connue ici.

Au Mazet, les sœurs du Moûtier se sont installées, appelées par un legs, dans la ferme actuelle. Leur objectif d’alors : créer un lieu de vie qui ne soit pas à proximité d’un lieu de soins, mais ouvert à des hôtes de toute (ou aucune) confession. Le Moûtier répond alors à un nouveau besoin de société : proposer un lieu de paix pour tous, des temps de prière et de ressourcement…

Pour respecter cette orientation, elles veillent à l’accueil : dans une vie quotidienne en lien avec leur vie communautaire, en communion avec l’Église en prière, chacun peut trouver, au fil de ses séjours, la liberté et le souffle, le silence et la paix. La ferme est en travaux afin d’améliorer les conditions matérielles d’accueil, accès handicap, accès à la chapelle sans sortir dans la neige ! Il est important d’offrir un lieu ordonné et paisible.

Une vie en communion à chaque instant
Une vie en communion à chaque instant
©Karine Bouvatier

 

Une vie rythmée par la prière et le travail

La prière rythme la vie de la petite communauté : trois offices, matin, midi et soir ; toujours publics. Avec des intercessions ciblées : l’Église, la participation œcuménique au sens large, une aube pascale très fortement vécue localement… sans oublier le « monde » par la lecture et le partage des journaux.

La communauté s’est dotée (1983) d’une Règle, rédigée avec poésie « à la gloire du Christ, Roi de l’univers », qu’elles relisent par extraits quotidiens : à le feuilleter, la Règle semble un chemin joyeux à suivre, à vivre…

Elle est adoptée librement par des personnes, qui, dans leur vie quotidienne, se sont engagées dans cette communion « à la lumière des écritures […] pour œuvrer à l’unité de l’Église » : c’est-à-dire accompagner la communauté dans son engagement spirituel de prière, et former ainsi un corps. Ce corps est aussi en quelque sorte le capital, la source profonde de la structure de gestion qu’est la Fondation des Diaconesses de Reuilly : belle image communautaire dans laquelle le Moûtier se fonde. 

Ne pensez pas à ces sœurs comme des extasiées : elles travaillent dur (ménage, jardinage, cuisine.), pour assurer le bon ordre de la maison et de l’accueil. Il faut aussi financer leur engagement : les ateliers sont des lieux de production : bougies par exemple ; et surtout au Moûtier, photos déclinées en cartes de correspondance qui ouvrent sur des images, belles et paisibles, de la nature.

Consultez leur livre : vous y trouverez des photos de calme, de beauté et de prière : c’est très parlant !

La prière qui rythme chaque journée
La prière qui rythme chaque journée
©Karine Bouvatier

 

Des silhouettes connues et reconnues

Si vous avez assisté à leur spectacle Lanceurs d’alerte, vous savez leur histoire et tout ce que la communauté fait. Sur le Plateau, on les connait : silhouettes en bleu avec un voile blanc qui viennent seules ou en groupe à des cultes, car elles se vivent à la croisée des diverses églises et communautés ecclésiales du Plateau.

Et puis récemment, Sœur Violaine a fait l’objet d’un article dans la presse régionale catholique, leur livre Les Diaconesses de Reuilly à livre ouvert les révèle dans leur histoire et leurs activités… Pourtant il y a toujours de la discrétion dans leur présence. On les a connues infirmières du diaconat. C’est aussi dans ce cadre local que Sœur Myriam, l’une des anciennes prieures de la communauté, a entendu son appel à vocation !

La beauté simple de la chapelle du Moûtier
La beauté simple de la chapelle du Moûtier
©Karine Bouvatier

En savoir plus

À lire

Frédérick Casadesus (texte) et Karine S. Bouvatier (photo), Les Diaconesses de Reuilly à livre ouvert, Olivétan, 2017, 22 €.

Sur le site des éditions Olivétan :
https://www.editions-olivetan.com/accueil/838-les-diaconesses-de-reuilly-a-livre-ouvert.html

Martine CHAUVINC-CHIFFE
Le Chambon-sur-Lignon

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