Rome

Un théologien vaudois prend la parole à Saint-Pierre

16 janvier 2023

Le 22 novembre dernier, invité par le cardinal Gianfranco Ravasi, le théologien vaudois Paolo Ricca a participé à une conférence œcuménique, « Lectio Petri »…

C’est historique. Un pasteur vaudois a pu s’exprimer pour la première fois dans la basilique, en dialogue avec un catholique et un orthodoxe. Il a commenté le verset biblique : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Église. » :

« L'Église chrétienne n’est pas née dans les basiliques, elle est née dans les maisons ; la première forme de l’Église chrétienne, c’est l’Église domestique. (…) Jésus a besoin de beaucoup de petits “Pierres” pour son Église dans une Europe largement sécularisée, et aussi dans cette ville… »

 

Une chose nouvelle

Ce sont les mots du théologien, qui a parlé « devant l’autel qui porte les reliques de Pierre qui, avec une certaine arrogance architecturale, nous rappelle la primauté », comme l’a déclaré la théologienne C. Militello en présentant P. Ricca.

Paolo Ricca a commencé avec ces mots : « Chers frères et sœurs, je ne peux commencer ce discours qu’en remerciant du  fond du cœur la fondation Fratres Omnes (Fratelli Tutti) pour l’invitation à participer à cette Lectio Petri. C’est certainement la première fois, dans l'histoire millénaire de cette basilique, qu’un pasteur de l’Église vaudoise comme moi prend la parole, prend la parole dans la liberté et la fraternité. Cela ne s’était jamais produit dans l’histoire. C’est un fait absolument nouveau, une de ces choses nouvelles dont parle le prophète Isaïe, que Dieu crée dans l'histoire de son peuple. »

 

L’Église œcuménique

« Qu’est-ce que cette nouveauté ? C'est l’Église œcuménique qui avance et se dessine aujourd’hui, même ici, ici même dans cette basilique très significative à tous points de vue pour toute la chrétienté. C’est ici même que l’Église œcuménique, c’est-à-dire l’Église de tous les chrétiens, prend forme. Devient visible. C’est une chose incroyable, quelque chose pour quoi nous ne pouvons que remercier Dieu (…). Il s’agit bien de l’Église du fratres omnes (« tous frères ») au-dessus de tous les chrétiens. Nous l’avons toujours été, fratres omnes, mais ce n’est qu’à notre époque que nous nous en rendons compte, lentement, et certains ne l’ont pas encore remarqué. »

Elena Ribet

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