Un peu de légèreté
« Voilà l’été, j’aperçois le soleil. Les nuages filent et le ciel s’éclaircit… », peut-être avez-vous la référence de cette chanson des années 80 : quand on me parle d’été, elle me vient instantanément en tête. Un air léger pour des jours ensoleillés d’insouciance et de douceur.
2023 : un autre son, une autre musique résonne au moment d’entrer dans cette période chaude, très chaude, trop chaude dans tous les domaines : des conflits sociaux, des guerres à nos portes ou plus loin, un réchauffement climatique qui met en péril des populations et les plus faibles au plus près de nous, des haines qui se multiplient et s’institutionnalisent. Peut-on vraiment encore aborder l’été avec légèreté quand tout nous renvoie à une sorte de fin d’un monde ?
« Mais qu’il est pessimiste et déprimant cet édito ! Pourtant un pasteur doit être rempli d’espérance… » Et bien, justement ! Elle est là l’espérance. Comme l’écrivait Jacques Ellul : « l’espérance n’a de lien, de sens, de raison que lorsque le pire est tenu pour certain. » Face au mur, là est l’espérance : « l’espérance c’est la passion de l’impossible » !
À l’impossible, nul n’est tenu… mais c’est au cœur de l’impossible que l’espérance resplendit plus fortement.
Finalement, c’est en sachant que le pire est possible, mais que l’espérance est là tel un étendard que l’on peut pleinement se saisir de la vie, de ces petits instants qui donnent toute sa saveur à l’existence et qui nous permettent de vivre quelque chose de cette légèreté estivale et encore une fois chanter « voilà l’été » !