Synode régional : Une histoire de souffle
Cette année, nul sujet national n’aura requis l’attention de notre synode ; ce fut un thème régional. Les questions à traiter furent donc « De quels serviteurs avons-nous besoin pour remplir notre mission d’Église ? Quels sont ceux qui nous sont donnés ? Et ceux dont les talents peuvent être partagés ? »
Les plus fidèles parmi nos lecteurs auront sans doute l’impression que cette problématique n’est pas nouvelle ; certes ! mais ils auront aussi certainement l’honnêteté de reconnaître que le problème n’est toujours pas réglé. Le sera-t-il après ce synode ? On est en droit d’en douter, mais il n’est pas interdit d’espérer qu’un chemin puisse s’ouvrir grâce aux réflexions échangées durant ce temps synodal et à leur appropriation par les consistoires ou ensembles.
Donner du souffle
Quelles furent les idées maîtresses de ces échanges ? Les mots transversalité, solidarité, subsidiarité et complémentarité furent abondamment utilisés. Ils n’arrivent pas comme des inconnus dans nos discussions d’Église, et bien des lieux les ont déjà mis en pratique. Mais il est probablement temps de leur donner une nouvelle dimension, leur donner plus de souffle. Ne nous trompons pas ; l’enjeu n’est pas de faire autrement, c’est-à-dire autant et aussi bien avec moins de moyens humains et matériel, ce qui ne serait qu’une gestion de la pénurie. Il nous faut nous réinviter, sans toutefois tout jeter.
Chacun témoin de l’Évangile
Mais comment faire concrètement ? D’abord il y a le document synodal « souffle » que vous avez sans doute déjà lu ; dans le cas contraire, réclamez-le ou scannez-le. Vous trouvez que ce n’est toujours pas assez concret ? Mais si l’Évangile est universel, il n’y a pas de méthode universelle pour l’annoncer, chaque lieu et chaque époque a dû trouver une nouvelle manière ; pourquoi notre temps et nos lieux échapperaient-ils à cette règle ? Après tout, personne ne connaît mieux votre Église locale que vous ! Vous êtes en droit de penser, parodiant le commandant Dromard (Le monocle rit jaune, 1964), « le synode, c’est comme un état-major, ça discute, ça discute et ensuite, débrouillez-vous ». D’accord, mais à la différence près que nous ne sommes pas envoyés vers le danger et la mort, mais vers la liberté et la vie et, surtout, que le général en chef marche avec nous.
En savoir plus
Pour retrouver les voeux et le texte "Souffle" : Retour sur le synode régional 2022