Résilience contre la destinée
Danse encore, Clarika, At home, avril 2024
Neuvième album pour Clarika en une trentaine d’années et, pas plus que d’habitude, elle ne cache ses états d’âme. C’est donc la troisième fois qu’elle évoque, plus ou moins longuement, sa situation de femme séparée, après la longue vie de couple avec Jean-Jacques Nyssen (six albums et deux enfants). Elle parle d’autre chose, d’Isadora Duncan ou du massacre du 17 octobre 1961, mais on l’écoute surtout pour son discours de résilience, d’élan, de vitalité, de combativité, d’impatience, de réalisme – toute l’histoire du lit trop grand, de la marche solitaire dans la ville, des intermittences du désir… Avec la grâce d’une légèreté limpide, elle aborde de manière singulière les entrelacs de questions d’avant la vieillesse. Et « Seule la mort » nargue joliment l’humaine destinée.