Sète

Rencontre nationale des aumôniers de prison protestants

27 octobre 2023

Les aumôniers de prison protestants ont organisé, du 12 au 15 octobre 2024, leur Rencontre nationale au Lazaret à Sète. Elle rassemble tous les cinq ans les aumôniers de prison de toutes les régions de la métropole et d’outre-mer.

Au total, plus de 200 aumôniers se sont retrouvés au centre du Lazaret sur le thème : « Violence, innocence, pardon ».
L’objectif est de se rencontrer pour un temps d’échange sur la réalité du terrain vécue dans la grande diversité du protestantisme. C’est aussi un temps de réflexion sur la mission d’aumônier et sa pratique au quotidien.

Au programme de ces quatre jours : des débats, des conférences et des ateliers avec des intervenants. L’aspect spirituel n'a pas été oublié avec des temps de culte et de louanges.

© Jean-Raymond Stauffacher/X - De gauche à droite: Pierre Breffeil, aumônier à Aix-en-Provence, Jocelyne le Bivic, présidente de la commission de la FPF Justice et aumônerie aux prisons, Pascal Hickel, aumônier national
© Jean-Raymond Stauffacher/X
De gauche à droite: Pierre Breffeil, aumônier à Aix-en-Provence,
Jocelyne le Bivic, présidente de la commission de la FPF Justice et aumônerie aux prisons, Pascal Hickel, aumônier national

 

L’aumônier de prison…

L’aumônerie protestante des prisons est un service de la Fédération protestante de France. Les aumôniers sont répartis dans les 188 établissements pénitentiaires que comptent la métropole et l’outre-mer. Ils sont structurés sur le modèle de l’administration pénitentiaire, soit sur dix régions. L’aumônier national, accompagné de la Commission nationale Justice et Aumônerie des prisons de la FPF, anime une équipe de dix aumôniers régionaux qui sont eux-mêmes entourés d’une commission régionale.

Certains aumôniers reçoivent des vacations de l’État qui sont toutes reversées sur les comptes régionaux de l’aumônerie des prisons de la FPF. Ce financement permet de pourvoir au défraiement des frais de chaque aumônier et à l’organisation de formations. Tous les aumôniers protestants travaillent de façon bénévole, comme leurs homologues catholiques et bouddhistes. Être frontière entre un monde libre et un monde contraint, venant de l’extérieur vers l’intérieur, l’aumônier apporte un souffle d’air frais jusque dans la cellule où il se rend pour rencontrer la personne détenue. C’est le cœur de sa mission.

… apporte du souffle

Au caractère déshumanisant du monde carcéral et au regard sévère que la société porte sur les personnes détenues, l’aumônier offre une simple présence humaine, gratuite. Il chemine à leurs côtés, dans le banal de leur quotidien. Il apporte un regard éclairé par la foi qui l’anime, regard de paix, de bienveillance, de dialogue toujours ouvert, d’accueil inconditionnel, de respect de la dignité de l’autre.
Les personnes détenues participent au culte principalement parce qu’un codétenu leur en a parlé. L’aumônier contribue ainsi à la construction d’un maillage humain, hors de la violence.
Du fait même de sa double identité de ministre de culte et « collaborateur » au sein d’un service public, l’aumônier se trouve au cœur des difficultés actuelles de la relation Églises/État et met en tension son éthique chrétienne au sens où Jacques Ellul la définissait : « Un combat de la foi individuel et devant Dieu, une attitude vivante prise selon la mesure de foi de chacun. »

Le Cep

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