Mister Universo
Dans un petit cirque qui circule aux tristes marges des villes d’Italie, Tairo, jeune dompteur, affronte de graves ennuis.
Son tigre Rambo est mort récemment, la trop vieille lionne Giada ne peut plus travailler, et le majestueux Sultan, en rut, est inabordable. Ne lui reste à exhiber sur la piste que deux fauves... Le numéro est devenu misérable ! Mais le comble est que son talisman porte-bonheur a disparu, certainement volé pour lui nuire par son rival dans la troupe : c’était une sorte de fer à cheval, un puissant morceau de fer replié sur lui-même par l’homme le plus fort du monde. L’hercule Arthur Robin l’avait autrefois offert à Tairo, petit garçon emmené au cirque par son papa, moment magique du spectacle. Sans porte-bonheur, comment remonter la pente ?
Toutes affaires cessantes, le dompteur se met à la recherche du vieil homme, s’il existe toujours ; en parallèle, presque en secret pour ne pas effaroucher leur amitié, la jolie contorsionniste Wendy en fait autant pour l’aider.
Depuis une dizaine d’années, Tizza Covi et Rainer Frimmel, elle Italienne, lui Autrichien, situent leurs films dans le monde du cirque. Ici, dans une jolie fiction où les artistes jouent leurs propres rôles, ils nous font suivre un parcours amusant, de chapiteaux en roulottes, de banlieues en bords de route, où l’on voit les costumes à paillettes traverser la boue des terrains vagues pour aller au boulot. Tout le monde est cousin, trahisons et amours se pratiquent avec fougue, mille superstitions différentes habitent chacun des personnages. La rencontre d’Arthur Robin, véritable Monsieur Univers 1957, et qui fut le premier Noir à remporter ce titre mondial, est un sommet ; et la salle éclate en applaudissements quand son fils, bien conscient qu’il est grand, mais pas autant que son père, réussit à plier un nouveau fer. Un film joyeux et plein de vie, où amitié et solidarité font la loi.
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Fiche technique
Film austro-italien (2016, 1 h 30) de Tizza Covi et Rainer Frimmel.
Scénario : Tizza Covi ; images : Rainer Frimmel ; montage : Tizza Covi.
Interprètes : dans leurs propres rôles, Tairo Cairoli, Wendy Weber, Arthur Robin, Lilly Robin.