Les JO, malgré tout
La France accueille cet été en Île-de-France les jeux Olympiques et Paralympiques (JOP). Plus de 200 pays participants, des foules compactes attendues sur quelques jours… Enthousiasme ou contestation : les « Jeux » pourraient bien avoir valeur de test pour notre société.
Comme ils ont évolué, ces JO ! Pratiqués par des professionnels durant leur période antique, mais longtemps réservés aux amateurs dans leur période moderne. Interdits aux femmes, puis ouverts à leur participation. Inenvisageables pour les personnes en situation de handicap, avant qu’on invente les jeux Paralympiques !
Les sportifs n’ont donc pas le même profil selon les époques, mais la foule les acclame toujours – un peu plus cachée derrière les écrans, sans doute, ces dernières décennies.
Une ambivalence
Devenus l’événement sportif par excellence, l’objectif indépassable, sorte de « Graal », ils ont la vertu de susciter une motivation sportive chez les jeunes ou d’asseoir le prestige du pays hôte qui réussira à ne laisser dans les têtes que de bons souvenirs.
Pourtant, à côté des nouveaux équipements sportifs, de la mobilité renforcée, de l’immobilier revisité et augmenté… s’invite le cortège des nuisances de la présence des foules.
Par ailleurs, l’énorme machine requiert beaucoup d’argent, le déplacement sans ménagement de populations qui gênent : écologie mise entre parenthèses, droits humains bafoués… c’est l’un, l’autre, ou les deux, selon le pays d’accueil.
Un vœu
Souhaitons que les JO arrivent à rendre plus propre leur logistique moderne, devenue gigantesque ; que le sport reste éthique dans sa pratique ordinaire. Faisons le vœu aussi que, si concurrence il y a entre les athlètes, ces Jeux soit une magnifique occasion, laïque certes, d’unir les habitants de l’Hexagone dans la préparation et l’attente, dans la joie des succès, mais surtout dans un esprit qui dépasse les identités. Une telle promesse de communion humaine arrive à point nommé dans notre pays… et quelques autres.