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Bible

L’ADN des protestants

01 décembre 2016

Nous ne pouvons plus l’ignorer : en octobre prochain, cela fera 500 ans que Luther afficha ses thèses à Wittenberg. Mais il y a plus de 600 ans, Jan Huss prêchait déjà à Prague. Pierre Valdo fut condamné à Vérone il y a 832 ans. Quand donc la Réforme est-elle née ?

Honnêtement, je ne m’en soucie guère. Ce qui m’importe c’est de savoir comment elle va et quel est son avenir.

Tant qu’on ouvrira la Bible

Or, tant qu’il y aura des femmes ou des hommes pour ouvrir et lire la Bible, pour étudier et scruter, pour échanger et interpréter, pour tenter de vivre ensemble selon les Écritures, tant qu’il y aura des lecteurs curieux et attentifs de la Bible, tant qu’on lira dans la Bible et qu’on y entendra l’Évangile, le mouvement se poursuivra qui fut suscité et ressuscité par les prophètes, les apôtres, les pères et autres réformateurs, les mères et autres réformatrices.

Mais on nous dit, et je peux le croire, que nous, les protestants, ne sommes plus si attachés à la lecture et à la lecture de la Bible. Et je serais tenté de le croire en constatant l’âge et la composition de certains groupes d’études bibliques qui, de plus, sont souvent formés d’une majorité de catholiques (ce dont je me réjouis). Et je serais alors tenté d’interpeller et de questionner les protestants que nous tentons d’être : que faisons-nous de cet ADN, de cette identité quasi génétique selon laquelle nous sommes tous des papes dès lors que nous lisons la Bible ? Je suis tenté, mais ne succombe pas. Je sais qu’il y a mille manières de lire la Bible et mille lieux où cela se fait et se fait avec bonheur. Dans notre région, pour ne parler que des groupes, les propositions sont nombreuses. Il n’est qu’à parcourir les rubriques des Églises locales pour s’en convaincre.

Lire la Bible entre protestants

Beaucoup se sont saisis du canevas d’études sur la lettre aux Romains, proposés par la Fédérations protestante de France (Marcher selon l’Esprit, éditions Olivétan). Si nous nous souvenons de Luther, de Huss, de Valdo et de tant d’autres, c’est aussi pour cela : la Bible qu’ils nous ont transmise, nous la gardons non comme un objet précieux, mais comme un outil, comme un chemin, comme un pain partagé. Bon Appétit.

La Bible dans l'ADN des protestants ?
© DR

 

Jean-Pierre STERNBERGER
Pour l’équipe biblique

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