Ici ou là-bas, s’engager
Dans la grande tente blanche du site de Keriadenn où se déroulait le Grand KIFF, quelques stands attirent le regard par divers moyens : jeux de cartes, quizz, planisphère... Les associations invitent au voyage.
Florence présente les destinations et les missions proposées aux garçons et filles qui ont la bougeotte. Madagascar, Tunisie, Égypte, Maroc, Bénin, Burkina Faso, Togo, Haïti… En 2015, le Service protestant de Mission – Défap a envoyé 90 personnes dans 21 pays, dont 57 volontaires. Les jeunes qui s’arrêtent devant le stand du Défap ont les yeux qui brillent. Après le baccalauréat, avant d’entamer des études ou d’exercer le métier appris, pourquoi ne pas faire une pause d’une année pour découvrir de nouveaux horizons et se mettre au service, au loin ? Beaucoup repartent avec la précieuse petite brochure et des idées plein la tête.
S’engager pour et avec les autres
La Fédération de l’entraide protestante (FEP), avec près de 500 associations regroupées en son sein, est bien placée pour présenter les différentes formes d’engagement possibles, du bénévolat au Service civique dans une entraide ou un diaconat paroissial. Le Service civique est une possibilité offerte aux jeunes de s’engager plusieurs mois dans la solidarité et peut leur permettre de se découvrir une véritable vocation ou de vérifier qu’ils doivent prendre un autre chemin ! Depuis 1959, VISA-AD (Volontariat international au service des autres – Année diaconale) promeut cette forme de volontariat associatif pendant une année complète. VISA-AD met en relation des jeunes et des associations qui œuvrent dans les domaines de la solidarité, l’éducation, la santé, la culture, l’environnement, la mémoire et la citoyenneté.
Une année charnière
C’est dans le cadre d’un Service civique avec VISA-AD que Laladji Montoya et Edgard Parret sont allés à la rencontre d’une soixantaine de paroisses et Églises locales disséminées dans tout l’Hexagone. Ces quelques mois furent l’occasion de nombreux voyages faits de surprises, de rencontres, de partages et d’amour. Et c’est ainsi qu’ils ont parcouru les routes de France, sans beaucoup se reposer, restant en moyenne cinq à six jours dans une communauté, logés chez des paroissiens ou dans le presbytère.
Les deux jeunes ayant désormais fini leur service civique, Edgard envisage de se lancer dans des études d’anthropologie et Laladji souhaite s’investir dans l’encadrement des jeunes. Ils sont tous les deux enthousiastes sur le bénéfice de cette mission. Elle leur a apporté de nouvelles compétences, notamment en matière de communication, d’informatique et d’intervention publique. Autant d’atouts qui ne peuvent que leur servir pour leur vie future. Cela s’est vu d’ailleurs au Grand KIFF ! L’un a été d’une extrême efficacité dans la gestion du site et l’autre a été remarquable dans ses multiples interprétations. Comme quoi, la confiance a du bon !