Faim de vie, fin de vie

Héloïse Trichard, médecin-chef de service à l’unité de soins palliatifs de Valence, a décrit divers profils de patients avec une question : vivre à tout prix, vivre à certaines conditions ou ne plus vouloir vivre ? À chaque situation, la personne est considérée dans sa globalité pour évaluer ses besoins et construire un projet de soins et de vie ! La faim de vie peut s’exprimer ainsi que d’autres enjeux : psychologiques, spirituels, sociétaux. L’allongement de la durée de vie pose la question du choix. La fin de vie est ambivalente, le basculement d’un état à l’autre parfois déroutant. Question des politiques de santé, de la place donnée au patient, à sa famille, à l’équipe soignante dans les décisions à prendre, l’acceptation des choix difficiles.

Quand la faim de vie s’exprime

Pedro Escobar, anthropologue, aumônier des prisons et hôpitaux, a évoqué la souffrance, la mort. Dans l’Antiquité, la mort était transcendée comme passage vers le repos éternel. Nos croyances sur la fin de vie déterminent nos comportements. Les visites auprès de personnes en fin de vie interrogent sur la souffrance, la maladie, la mort. Perte de sens provisoire dans la souffrance, mais qui peut se recréer. Dans la maladie, la mort – cet événement – vient briser le projet de vie de la personne. L’accompagnement réside dans la capacité à entendre la faim-fin de vie de l’autre, sans condition, sans contrepartie.

Accueillir la décision

Le pasteur Thierry Ziegler a abordé la question des conditions et du moment de la fin de vie. Comment accueillir la décision d’un proche qui exprime son désir de fin de vie, l’organisation de sa fin de vie ?

Cette journée, 2^e édition de ces rencontres œcuméniques, a été riche d’interactions ! Imaginer la suite constitue un nouveau défi pour l’équipe de préparation.