Être attentif aux autres et au lien
Il appartient à chacune et chacun de prendre la mesure de ces conséquences et d’en tenir compte dans ses relations sociales, dans sa prière et dans son engagement au service de l’humain et du Christ.
Voici venir l’été, chaud si on en croit les prévisions. Un été que nous voudrions pareil aux précédents tout en sachant qu’il sera différent, empreint de retenues, de craintes encore et de la mémoire de ce printemps particulier.
Le confinement mis en place a voulu permettre que la vie se poursuive, mais au prix d’une absence de liens, de contacts, de chaleur humaine… bref, de l’existence. Et exister c’est « être », et être « hors de soi », avec et au milieu des autres. Le nombre de ceux qui ont été empêchés d’« être » n’est pas comptabilisé.
Les initiatives des Églises ont en particulier été orientées sur le maintien des liens. Cela a eu deux conséquences. La première est une créativité dans les moyens d’entrer en contact avec l’autre dont des traces resteront certainement dans la vie future des Églises, ainsi que la construction de nouvelles relations avec celles et ceux qui étaient plus éloignés de la vie communautaire. La seconde est l’apparition de nouvelles souffrances, traces d’une solitude accrue, du sentiment d’avoir été mis sur le bord du chemin, mais aussi d’un abandon face à la maladie et au deuil.
Il appartient à chacune et chacun de prendre la mesure de ces conséquences et d’en tenir compte dans ses relations sociales, dans sa prière et dans son engagement au service de l’humain et du Christ. « Donnez du courage à ceux qui en ont peu » (I Thessaloniciens 5.14) et que nos attentions les uns à l’égard des autres soient le reflet de l’amour que Dieu nous porte.
Je vous souhaite à tous un bon été.