Entre replis et complexification
En presque cinquante courts textes et entretiens, et avec autant d’auteurs, on fera avec cet ouvrage un très intéressant tour de la question de l’identité ou plutôt des identités.
En presque cinquante courts textes et entretiens, et avec autant d’auteurs, on fera avec cet ouvrage un très intéressant tour de la question de l’identité ou plutôt des identités. On pourra méditer cette question tout d’abord sur le plan individuel, puis sur celui du groupe (familles, générations, professions) et enfin sur celui de la société, des cultures et des nations. On pourra, d’une manière fort intéressante, tâcher d’articuler, voire de conjuguer ces différents plans qui justement appellent des modes d’affirmation et d’identification souvent antagonistes. On se demandera si le mot lui-même, et les réalités qu’il couvre, doivent être entendus sur le mode pessimiste du repli identitaire, ou sur le mode plus optimiste d’identités complexifiées, mais justement, de par cette complexification, rendues plus capables d’ouverture et de dialogue. La forme de l’ouvrage a l’inconvénient, et l’avantage, de laisser au lecteur la maîtrise de son travail de synthèse.
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Identité(s). L’individu, le groupe, la société, Catherine Halpern, Éditions sciences humaines, 2016, 352 p., 25,40 €.