Découvrir l’un des pères de la laïcité
Ferdinand Buisson (1841-1932), prix Nobel de la Paix en 1927, n’est connu de la majorité du public que par son nom donné à de nombreuses écoles primaires.
Ferdinand Buisson (1841-1932), prix Nobel de la Paix en 1927, n’est connu de la majorité du public que par son nom donné à de nombreuses écoles primaires. Si le père de l’école laïque porte le nom de Jules Ferry, il en est le numéro deux, voire la cheville ouvrière des lois sur l’école de la République et la loi de séparation des Églises et de l’État est marquée de son sceau.
Ce n’est pas une simple biographie décrivant l’itinéraire de cet homme à multiples facettes, à multiples fonctions : théologien, pédagogue, coauteur du Dictionnaire de pédagogie, fondateur d’une Église protestante libérale, haut fonctionnaire, député, président de la Ligue de l’enseignement et de la Ligue des droits de l’homme, fervent acteur de l’Union sacrée et pacifiste.
L’originalité de cet ouvrage est de s’appuyer sur des fonds d’archives jusqu’alors inexploitées et de l’intérêt que l’auteur porte sur ses convictions religieuses, son hostilité à l’égard de Calvin (sa thèse porte sur Sébastien Castellion), sur ses rapports à la morale laïque s’appuyant sur une spiritualité aux parfums de christianisme.
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Ferdinand Buisson. Père de l’école laïque, Patrick Cabanel, Labor et Fides, 2016, 550 p., 29 €.