Célébrer à distance
Confinement : reléguer dans les limites (notre logement). Église : du grec ekklesia qui signifie assemblée lui-même issu du verbe ekkaleo (appeler au dehors) ; nous y voilà : Église et confinement sont antinomiques…
Notre communauté haut-savoyarde, déjà fort dispersée, se sert d’internet pour remédier à notre impossibilité de faire les cultes, de nous retrouver physiquement. Notre pasteur a mis en place un rendez-vous quotidien à 17 h pour une Lectio divina, c’est-à-dire la lecture d’un texte avec écoute et silence et discussion sur les réflexions, les émotions qu’il suscite. Nous avons commencé à 4-5 personnes et depuis le groupe s’étoffe chaque jour. Vraiment, on sent se créer un lien fraternel entre les paroissiens.
Nous utilisons un système de vidéoconférence qui est convivial. En effet tous les participants apparaissent à l’écran ; on se voit, on échange, bref c’est plutôt vivant ! Pour le culte, nous agissons de la même façon, mais c’est à 18 h le dimanche. Les chants apparaissent à l’écran et la musique y est en même temps diffusée.
Les rencontres quotidiennes nous permettent de prendre des nouvelles des uns et des autres et nous renforcent dans la construction d’une Église attentive au monde par ce lien journalier. De plus ces lectures régulières de la Bible nous montrent que Dieu peut nous accompagner dans ce moment extra-ordinaire. Et donc la Parole éternelle et nos techniques contemporaines nous permettent de suppléer à l’absence du cadre classique de nos pratiques et d’approfondir notre foi par un échange régulier sur des textes aussi riches.
Une pensée pour sourire un peu :
« Mon Dieu, j’ai tellement confiance en vous que, des fois, j’ai envie de vous appeler docteur ! » (Sempé)