Les JAFP 2019, c’est fini

Vive l’aumônerie !

31 octobre 2019

Hospitalité – quelle aumônerie dans des lieux en mutation ? Comment penser l’aumônerie de demain ? Voilà le sujet des trois Journées des Aumôneries Francophones Protestantes (JAFP).

Sète, les 26, 27, 28 septembre : nous étions 160 inscrits, venus de toute la France, de Belgique, de Suisse, de République centrafricaine… Diversité des origines, mais aussi diversité des lieux de travail et d’engagement : les hôpitaux d’abord, et puis les Ehpad, qui à Montpellier comme à Nîmes ont leur propre aumônier, des lieux de diaconie comme l’APA (Association protestante d’assistance) à Nîmes, des établissements pour handicapés (Fondation John Bost, l’Arche) et des LAM (lieux d’accueil médicalisés) ouverts aux personnes précaires et marginales. Le spectre était large. Mais le cœur de notre réflexion était le même : comment accueillir la personne humaine telle qu’elle est au nom du Christ.

 

L’accueil

Tout part d’une constatation simple : l’hospitalité, ça marche dans les deux sens, accueillir et être accueilli. Il y a là une réciprocité fondamentale pour l’aumônier. Les deux théologiens, Céline Rohmer et Guilhen Antier, nous l’ont fait comprendre : l’accueil est une grâce et non un précepte. Il n’y a pas de manuel d’éthique hospitalière. Tout se passe dans la rencontre et toute rencontre se modèle ou plutôt se greffe sur la rencontre personnelle avec le Christ. Ne jamais perdre de vue ce cœur de l’aumônerie, même lorsqu’on est pris dans le tourbillon des obligations matérielles.

 

Accompagner, apaiser les symptômes et aider la personne à se battre

(© 6franc6)

La relation

L’autre volet de la réflexion, c’était l’adaptation à un univers hospitalier en pleine mutation. Exigence d’une sécurité médicale quasi-absolue, qu’il faut contrebalancer par la relation, la confiance ; revendication d’autonomie de la part des patients, qui induit une co-construction de l’hospitalité ; affirmation de plus en plus exclusive de la laïcité, qu’il faut bien apprivoiser ; présence accrue de personnes précaires, à la fois matériellement et culturellement, qui tend à effacer la frontière entre aumônerie et diaconie.

Sylvie Franchet d’Esperey
Église protestante unie de Nîmes

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