Résister

Deux maquis constitués en 1943 à Tréminis, dans le Trièves, ont été détruits par les Allemands fin 1943. Ce combat annonce déjà les batailles du maquis du Vercors.
Un point commun entre ces deux maquis : les hommes ont fui le STO. Le premier maquis rassemble des individus de toute origine venant de toute part. Il est aidé par des villageois et la complicité de certaines autorités, notamment celle de la gendarmerie.
Le second regroupe quelques étudiants de la faculté de théologie de Montpellier et est soutenu par le réseau de solidarité protestant de Grenoble.
Ils se préparent à la lutte contre les Allemands. Après la trahison de l’un d’eux qui sera jugé après 1945, presque tous les résistants seront emprisonnés, onze fusillés, et les autres déportés.

Les survivants ont un peu abusivement appelé cette tragédie la « Saint-Barthélemy des patriotes ». Si le réseau huguenot est présent dans cette résistance, on a aussi affaire à d’autres hommes marqués par un sentiment patriotique profond.
Le récit s’appuie sur des témoignages, correspondances et archives et ne doit pas sortir du champ d’un simple hommage marqué à ces combattants.

Les maquis de Tréminis, une autre « Saint-Barthélemy des patriotes », François Bouet,
Ampelos, 2021, 128 p., 12 €.