Quelle mission pour l'aumônier hospitalier ?
Au temple de Saint-Étienne, en décembre dernier, le culte café-croissants a porté sur l’aumônerie protestante des hôpitaux.
Le verset « J’étais malade et vous m’avez rendu visite » (Matthieu 25.36) a guidé les échanges au cours de la liturgie classique du 1er culte de l’Avent. Au cours de ce culte, trois thèmes ont été mis en débat occasionnant de riches échanges.
Qu’apporte vraiment l’intervenant en aumônerie protestante au cours de ses missions de visite, d’écoute et d’accompagnement des malades ? L’essentiel des retours a tourné autour d’une présence humaine, d’un apaisement, d’un réconfort, d’une énergie, d’une écoute, d’un échange. Le temps d’hospitalisation est souvent le temps des « pourquoi ? ». L’intervenant qui vient avec son « apport de rien » offre alors un espace confidentiel que le patient peut remplir de ses questions existentielles, spirituelles ou simplement humaines. On ne sait pas si une visite est vraiment réussie, mais parfois un sourire, un merci suffisent à se dire qu’il y a eu une véritable rencontre.
Un cadre législatif sécurisant
L’hôpital embauche l’aumônier et pose le cadre de la laïcité basée sur une loi complexe. La liberté pour les aumôneries d’intervenir dans les hôpitaux peut être restreinte par décision de l’État qui détermine quel culte peut être pratiqué ou par les directions d’hôpitaux profitant de la grande diversité d’interprétations de la loi. Mais, cette loi est surtout sécurisante pour les personnes soignées, qui peuvent choisir d’être accompagnées (ou non), pour les proches des malades, car le prosélytisme est empêché et pour les membres des aumôneries eux-mêmes qui doivent répondre à de nouvelles obligations professionnelles.
Ce cadre législatif semble bien conçu pour prévenir les problèmes et il permet aux personnes impliquées dans l’aumônerie d’être des porteurs d’espérance.
Un vivre-ensemble incontournable
Enfin, l’Église envoie l’aumônier. Pour renforcer les relations entre notre paroisse et l’aumônerie, on notera l’importance de l’information (dans la paroisse et à l’hôpital) ; l’importance aussi de la reconnaissance institutionnelle et du vivre-ensemble. En conclusion, il est essentiel de prendre conscience que tout le monde est concerné, et sera un jour malade ou en fin de vie. Nous sommes donc tous invités à « prendre soin les uns des autres », en écho à Celui qui prend soin de tous…