La peur, un moteur efficace ?

01 mai 2018

Dès 1990, le premier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit scientifiquement la réalité des changements climatiques et s’accorde sur la forte probabilité de la responsabilité des activités humaines. Mais, il faut attendre la COP21, en 2015, pour que ces constatations commencent à trouver un écho sérieux.

 

Dès 1990, le premier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit scientifiquement la réalité des changements climatiques et s’accorde sur la forte probabilité de la responsabilité des activités humaines. Mais, il faut attendre la COP21, en 2015, pour que ces constatations commencent à trouver un écho sérieux.

Deux choses expliquent ce changement d’attitude : des prévisions encore plus pessimistes, avec des conséquences déjà graves aujourd’hui, et l’amplification des dérèglements climatiques, canicules, cyclones, tsunamis… Il a fallu que l’opinion publique se sente directement en danger pour trouver la force de se mobiliser. Mais ces prises de conscience entraînées par la peur interviennent trop tard. Les conséquences peuvent être devenues entre-temps irréversibles (climat, extinction d’espèces) et le changement fait dans la précipitation a des dérives : non-respect de la démocratie, lois restrictives de libertés, contrôle de citoyens…

Notre responsabilité de chrétiens n’est pas de prêcher cette peur, mais d’appeler chacun, dans la lignée des combats de prophètes de la Bible pour plus de justice, à la responsabilité vis-à-vis de sa propre vie et de celle de son prochain, et d’inviter à la reconnaissance pour la vie que Dieu donne inlassablement : reconnaissance pour chaque respiration, chaque gorgée d’eau pure, chaque mètre carré de terre fertile, chaque chant d’oiseau. Lutte et contemplation, tout un programme !

 

Robin SAUTTER,
pasteur à Romans

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