La force d’une foi partagée
Si je regarde autour de moi, je découvre des visages, ou plutôt des yeux, qui ne sourient plus beaucoup. Si j’écoute autour de moi, j’entends toujours les mêmes conversations. Et si je lis, je découvre encore et toujours des inquiétudes et peu d’insouciance.
Il faut vraiment chercher pour trouver dans notre actualité des événements réjouissants, des visages radieux, des optimismes contagieux. Car la réalité se dévoile crûment : augmentation de la pauvreté, désespérance estudiantine conduisant au suicide, incertitudes économiques, désœuvrement…
Il faut vraiment chercher, mais on trouve de la joie dans des retrouvailles même vécues différemment, des éclats de rire dans les conversations, de la tendresse dans les paroles prononcées.
La vie des Églises est elle aussi marquée par la situation actuelle, mais également par le désir de poursuivre une vie spirituelle, un témoignage, une entraide et un accueil de chacun et de tous. Mois après mois, dans ce journal, les chroniques des Églises locales rendent compte des contrariétés liées aux événements transformés, reportés ou annulés, mais également de toute la force d’une foi partagée pour encourager et accompagner, annoncer et se réjouir.
Loin du découragement ambiant, les vœux 2021 ont été souvent marqués par l’espérance, comme ceux-ci, citant une phrase de Dietrich Bonhoeffer : « Merveilleusement gardés par des forces bienveillantes, nous attendons sans crainte ce qui adviendra. Dieu est auprès de nous soir et matin et sans doute chaque lendemain ».