Édito

Être porteurs de joie et d’espérance

01 mai 2017

Anne Beau-Reder, dont vous lirez les réponses aux trois questions que nous lui avons posées dans le cadre de notre dossier sur le management, a un parcours étonnant.

Anne Beau-Reder, dont vous lirez les réponses aux trois questions que nous lui avons posées dans le cadre de notre dossier sur le management, a un parcours étonnant. D’abord un parcours de réussite, avec une brillante scolarité mené jusqu’à HEC puis des responsabilités au sein de grands groupes avant une bifurcation vers le conseil en entreprise en tant qu’indépendante, lui permettant de poursuivre sa carrière dans les ressources humaines tout en menant de front une vie de famille et l’éducation de ses enfants. Et un beau jour, cette belle mécanique se grippe avec la méningite foudroyante qui frappe sa troisième fille. La faiblesse et la fragilité font irruption dans ce beau parcours…

À la recherche d’une structure qui permette à toute la famille d’accompagner cette petite fille, Anne fait la connaissance des Foyers de l’Arche, fondés par Jean Vannier. Quelques années plus tard, Anne devient la première directrice protestante d’un des Foyers de l’Arche à la spiritualité tellement marquée par le catholicisme de son fondateur.

Un jour, alors que nous évoquions son travail à L’Arche en vue de la préparation de ce dossier sur le management, elle me confia que ce qui lui importait plus que tout, au fond – au-delà des questions de gestion budgétaire et d’organisation humaine – dans cette structure accueillant des personnes porteuses d’un handicap, c’était d’être « témoin de joie et d’espérance. » Au milieu de cette communauté dont l’organisation tourne autour de la question du handicap ; sa vocation de direction est de l’ouvrir à un au-delà des murs du Foyer et de sa vie quotidienne.

Donner à vivre à ceux qui nous entourent chaque jour d’une espérance joyeuse, n’est-ce pas, finalement la vocation de chaque chrétien ? Le mois qui s’ouvre est porteur d’inquiétudes pour nombre de nos concitoyens : les élections devant nous jouent de ces inquiétudes et les amplifient. Sans nier nos responsabilités ni le sérieux de la situation, comment pouvons-nous demeurer « témoins de joie et d’espérance » là où nous vivons, dans nos familles, dans nos engagements professionnels et bénévoles, dans notre voisinage ?

Gérald MACHABERT
Rédacteur en chef de Réveil

Commentaires