De l’importance des archives

05 mars 2023

Rencontre avec Marie-France Marcuzzi, de l’Église de Saint-Étienne, et Alain Pélissier, pasteur à Saint-Chamond.

Réveil : Pourquoi vous êtes-vous intéressés aux archives de l’Église ?

AP : À l’occasion de l’anniversaire du temple de Saint-Chamond, je me suis intéressé à l’histoire du protestantisme dans la Loire et j’ai constaté qu’elle était peu connue.

MFM : Les archives, c’est mon métier… c’est donc tout naturellement que je me suis intéressée aux archives de mon Église à Saint-Étienne au cours des années 90. Je m’étais proposée pour y mettre un peu de classement. C’était nécessaire, j’ai retrouvé les plus vieux registres sous le cumulus… Peu avant la Covid, je me suis proposée pour classer les nouvelles archives depuis les années 90.

R : Qu’est-ce que cela a apporté ?

MFM : Nous avons pu constater que, si les documents « officiels » (journaux de paroisses, comptes rendus des conseils et des assemblées…) sont généralement bien conservés, on manque cruellement de ceux qui parlent de la vie concrète de l’Église, notamment de photographies.

AP : Nous n’avons pas trouvé de photos de deux anciens lieux de culte : la Chapelle et la Fraternité, avant qu’ils soient transformés… Or les documents relatifs à ce qui a été vécu peuvent aider à comprendre ce qui se vit aujourd’hui.

MFM : Bien sûr qu’il faut prendre soin de ses archives, mais il est tout aussi important d’en créer ! Conserver des traces de la vie ecclésiale, aussi bien ordinaire qu’événementielle, est très important et a droit au même niveau de conservation.

AP : Cela peut vous sembler à vous sans intérêt, mais pensez à ceux qui vous succéderont et qui en auront l’usage. Cela peut être une source d’animation future. Et puis en regardant avec un peu de recul tout ce qui a été fait, on peut se rendre compte que la minorité protestante a soulevé quelques montagnes et se dire : « pourquoi pas nous ? »

Propos recueillis par Vincent Christeler
Journal Réveil

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