Cela déjà bourgeonne !
Il y a un an, à cette même place, j’interrogeais le lecteur en disant : « Êtes-vous prêts… à faire vivre l’Église ; et donc à participer à la fois à son rayonnement et à son fonctionnement ? »
Il s’agissait alors d’aborder le thème du renouvellement des membres des conseils presbytéraux et du nécessaire engagement de chacun dans la construction de l’Église.
Mais depuis, une année a passé et quelle année ? Bousculant toutes les habitudes, ralentissant notre boulimie d’activités et obligeant à inventer pour le côté positif ; isolant les uns et les autres, limitant les contacts pourtant indispensables et renvoyant chacun à ses propres limites, peurs et faiblesses pour le côté plus négatif.
En ce début d’année, forts de ces expériences, nous avons à ne pas sombrer dans la morosité ou le fatalisme. Car n’oublions pas que l’espérance est née à nouveau au matin de Noël, que la présence de Dieu est toujours réelle dans nos vies personnelles et communautaires et que nos désirs de vivre pour Dieu sont intacts.
Là où nous pensions devoir maintenir une vie ou une structure… s’annonce « du neuf qui déjà bourgeonne ». Là où nous croyions avoir prise sur nos vies… se découvre l’impérieuse nécessité de l’abandon à l’autre. Là où nous étions assurés de nos certitudes… se révèle l’exigence de l’écoute.
Forts de ces expériences, et dans cette société qui se fissure, il nous faut redoubler d’efforts pour accueillir les faiblesses et les révoltes, soulager les inquiétudes existentielles et ouvrir des espérances.
