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Des anniversaires en pagaille !

Bicentenaires des temples en région CAR

19 janvier 2024

Fêter les 200 ans d’un temple, cela représente quoi au regard de l’humanité dans ce monde où un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour, comme il est écrit dans la Bible ?

Au cours de l’année 2023, il y a eu la célébration de bicentenaires de temples un peu partout en France et notamment dans notre région CAR. Deux siècles où l’histoire du protestantisme se façonne, évolue aussi. Où est-il le temps des assemblées du Désert, lorsque les protestants se cachaient dans les montagnes pour exprimer leur foi, assister à un temps de culte ? Des périodes sombres de l’histoire où, au fil des siècles, la raison l’a certainement emporté pour vivre sa foi en toute liberté.

 

Des temples disparus, mais qui laissent des traces

Nous avons relaté au cours de 2023, les différentes manifestations qui ont eu lieu autour de ces temples construits sur le roc et non sur le sable, toujours debout, qui ne passent pas inaperçus à travers le paysage. Mais avez-vous entendu parler du temple du Paradis à Lyon ? Il fut détruit en 1567 et est une figure emblématique de la Réforme au 16e siècle. C’est l’un des principaux temples de cette époque et l’un des rares dont nous avons une représentation (Cf. Musée du Protestantisme dauphinois). Un peu d’histoire à ce sujet : c’est entre 1140-1217 qu’une réforme s’implante à Lyon au sein de la communauté vaudoise. Ce nom de « Paradis » aurait été donné par les réformés eux-mêmes au 16e siècle, « parce qu’il était environné en dedans des galeries en forme de balcons saillants qu’ils disaient ressembler à un paradis » (Almanach de Lyon, 1743). L’usage de ce temple est cependant éphémère : en 1567, il est détruit, à la veille de la 2de guerre de religion. La rue où il était situé a conservé le nom de « Paradis » à Lyon.

 

De nombreuses fêtes en 2023

Ces temples qui ont eu 200 ans ! En se promenant dans un village, on y voit forcément se dresser dans le ciel, la flèche d’une église. Mais il s’y trouve parfois un temple. Sobre, parfois très sobre, mais chacun avec son architecture. « Si les pierres pouvaient parler » que d’histoires, de belles ou de moins belles, seraient racontées à travers deux siècles d’histoire ! Dans notre région, bon nombre de ces lieux de rassemblement où les protestants se retrouvent ont fêté leurs 200 ans.

Nous y retrouvons parmi d’autres et de façon non exhaustive :

– en Ardèche : Chalencon, Saint-Agrève, Toulaud, Privas, Désaignes, Vallon-Pont-d’Arc.

– dans la Drôme : Crest.

– en Haute-Loire : Le Mazet-Saint-Voy, Le Chambon-sur-Lignon.

 

Des lieux de vie et de foi

Partout, ce fut l’occasion de retracer deux siècles d’histoire. Différentes animations, des expositions, des visites guidées, des conférences, une ouverture au monde pour parfois faire découvrir à certains ces vastes bâtiments, lieux d’écoute de la Parole, de rencontres, de vie de foi, de célébration de temps de joies, mais aussi d’accompagnement lors de décès.

La majorité des temples sont la propriété des communes qui se doivent d’en effectuer l’entretien. Les parties intérieures sont, elles, à la charge des associations cultuelles.

 

Alors, fêter les 200 ans d’un temple, cela représente quoi au regard de l’humanité dans ce monde où un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour (2 Pierre 3.8) ?

© collection privée Bernard Valla

© Maurice Dolmazon

© Jean-Marc Ozil

© Yves Astier

© Christian Prost

© Frédéric Reynier

 

Christian Prost
Magazine Réveil

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