Aumônerie synodale : joie et espérance
Pendant le synode régional, l’emploi du temps est rempli au point de déborder, et les journées sont très longues. Dans ces conditions, il serait tentant de vouloir aller à l’essentiel, de se débarrasser du superflu. Quelle place faire aux temps d’aumônerie, qui interviennent tôt le matin ou tard le soir ? Quelle importance leur reconnaître ? À n’en pas douter, la plus grande. Car ils nous rappellent que l’essentiel, ce ne sont pas tant les décisions financières, les rouages institutionnels, le bon fonctionnement des Églises locales. L’essentiel, c’est ce qui nous rassemble véritablement, et qui justifie ces décisions, ces rouages et même ces Églises : la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Merci aux ministres régionaux qui ont assuré l’aumônerie du synode et nous ont rappelé cet ordre de priorité. Ministres régionaux : c’est-à-dire les quelques pasteurs qui ne sont pas en poste dans une Église locale, mais qui ont une mission spécifique au bénéfice de toutes les paroisses de la région.
Chaque temps d’aumônerie portait un intitulé savamment choisi : rigueur, sobriété, modération, frugalité. De quoi être en phase avec la « fin de l’abondance ». Pourtant, la tonalité de ces méditations matinales ou vespérales était loin d’être morose. Au contraire, c’étaient plutôt la joie et l’espérance qui dominaient, par les paroles prononcées, par les cantiques chantés avec entrain. Il n’était pas question de nier l’évidence, les difficultés du présent comme les menaces qui pèsent sur l’avenir. Il s’agissait au contraire de les regarder en face, d’avoir conscience qu’un monde peut finir, et confiance en ce que cela ne sera pas la fin de tout, mais bien plutôt un nouveau commencement. Le pasteur Jean-Pierre Sternberger concluait ainsi sa prédication du culte synodal : « avant tout le monde Christ a traversé l’impensable de la croix. Frères et sœurs, avec lui, il nous faudra ressusciter. »